TERMES DE REFERENCES
Intitulé
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Recrutement d’un(e) spécialiste technique en opérations
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Lieu d'affectation
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Ministère de la Femme et de la Famille - Unité de Gestion des Projets (UGP)
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Durée de la mission
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3 ans
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Champ du travail
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Projet d’Appui à la Résilience des Femmes et de leurs Communautés dans la lutte contre la Violence Basée sur le Genre
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Financement
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Don JSDF
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- CONTEXTE
Le gouvernement de Djibouti a adopté une stratégie ambitieuse à long terme pour stimuler la croissance économique, créer des emplois et réduire la pauvreté. Pour répondre à ces défis, la République de Djibouti a élaboré une stratégie de développement (Vision 2035) fondée sur cinq piliers clés qui visent à (a) renforcer l’unité, la paix et la solidarité, (b) renforcer la bonne gouvernance et la démocratie, (c) promouvoir croissance économique compétitive et saine, (d) investir dans le capital humain, et (e) accroître le commerce et le commerce avec les partenaires régionaux. Le principe fondamental de vision 2035 est l’inclusion de tous les Djiboutiens. En matière de Genre, la République de Djibouti a ratifié l’ensemble des Conventions internationales relatives aux droits de l’homme notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Convention sur l’Élimination de toutes les formes de Discrimination à l’Egard des Femmes (CEDEF-CEDAW) en 1983, la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) en1994.Au niveau continental, Djibouti est signataire du Protocole de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relative aux droits des femmes en Afrique ainsi, qu’entre autres, la Déclaration solennelle des Chefs d’Etat sur l’égalité entre les hommes et les femmes.
Au niveau national, le gouvernement de Djibouti a réalisé des avancées en mettant en place des stratégies nationales luttant contre certaines formes de violence basée sur le genre (VBG). La lutte contre les inégalités de genre et la fréquence élevée des violences à l’égard des femmes et des filles fait partie du plan de développement à long terme du pays, Vision Djibouti 2035. La Politique nationale sur le genre (2011-2021) se fixe pour objectif d’éliminer la violence à l’encontre des femmes et des filles, en insistant
sur la réduction de la prévalence des mutilations génitales féminines (MGF/E). Djibouti a par ailleurs mis au point une stratégie nationale pour l’abandon total des mutilations génitales féminines/excision (MGF/E) (2018-2022), axée sur le renforcement des capacités institutionnelles et opérationnelles et la mise en œuvre d’activités de prévention et de plaidoyer, ainsi que sur la mise en place d’un cadre de protection afin d’aider les survivantes. Ces stratégies nationales ont été combinées à l’adoption d’une série de lois qui portent sur certaines formes de VBG et à un protocole national pour une coordination et une réponse intersectorielle entre les fournisseurs de services de sécurité, de santé, sociaux et judiciaires.Ce protocole conjoint a pour but de garantir que les survivantes de VBG reçoivent des soins urgents et une aide coordonnée de la part des fournisseurs de services. Il comprend aussi l’apport d’un ensemble d’aides complet, notamment des soins médicaux gratuits, un soutien psychosocial, une protection et une aide juridique.
Les progrès pour mettre en œuvre le programme national de lutte contre la violence contre les enfants et basée sur le genre ont été lents. Des obstacles majeurs demeurent pour institutionnaliser cette approche plurisectorielle en termes de procédures, de fourniture de services et d’accès à la justice. Des consultations avec les principales parties prenantes (entités publiques, partenaires de l’ONU et de la société civile) ont indiqué que (i) étant donné les ressources limitées, les services dédiés à la violence 7 Confidential
envers les enfants et basée sur le genre sont concentrés dans la capitale et demeurent pratiquement inexistants dans les districts situés en dehors de Djibouti ville ; (ii) même si des progrès ont été réalisés par rapport aux MGF, les normes culturelles et les tabous font qu’il est difficile de voir des changements de comportement sur le terrain, en dépit de la législation en ce sens ; et (iii) les fournisseurs de services dédiés à la violence envers les enfants et basée sur le genre n’avaient pas les compétences nécessaires pour apporter un soutien psychologique et émotionnel.
Le « Projet d’appui à la résilience des femmes et de leurs communautés face à la Violence Basée sur le Genre »(P17833) s’inscrit dans ce contexte. Il constitue le pilote d’une approche innovante de prévention de la VBG qui traite ce problème de développement (i) en s’attaquant aux facteurs de risque de la VBG à travers des activités génératrices de revenus et en renforçant les compétences de vie des adolescentes et des jeunes femmes ; (ii) en développant la capacité des fournisseurs de services existants à apporter aux survivantes un soutien psychologique et de conseil, dans le but de contribuer à leur bien-être émotionnel et de les autonomiser ; (iii) en développant la capacité des principales parties prenantes interagissant fréquemment avec cette population à risque (ex. les associations communautaires, le personnel scolaire) à identifier les indices de violence envers les enfants et basée sur le genre, et en les formant aux techniques de soutien psychosocial et d’intervention de crise pour qu’elles puissent aider la personne qu’on leur a adressée tout en lui apportant un soutien émotionnel ; (iv) en brisant les tabous autour des formes de VBG qui n’ont pas été traitées par les entités nationales et les partenaires de développement (violence du partenaire intime, violence de personnes autres que le partenaire, violence économique et mariage des enfants) grâce à une approche intergénérationnelle et sensible au genre.
2. DESCRIPTION DU PROJET
Le projet proposé est conçu comme un projet pilote du Fonds japonais de développement social (JSDF) pour améliorer les moyens de subsistance des femmes les plus vulnérables de Boulaos et Balbala en tant qu'outil de prévention de la VBG pour les bénéficiaires. Les bénéficiaires cibles seront économiquement autonomes grâce à une employabilité et des compétences commerciales accrues et à un soutien au démarrage, augmentant ainsi leur participation à l'économie locale.
En plus d'un soutien ciblé individuellement, le projet pilote contribuera à améliorer l'environnement propice dans lequel les femmes bénéficiaires développeront leurs activités génératrices de revenus grâce à des interventions communautaires soutenant le changement de comportement contre la VBG, et à améliorer la qualité des services psychosociaux et de conseil offerts aux survivants des VBG.
Ce projet est composé de 3 composantes :
1. Composante 1 : Appui aux moyens de subsistance pour les adolescentes et les jeunes femmes à risque qui ont abandonné l’école (environ 1 649 000 USD)
L’objectif de cette composante est d’offrir des opportunités d’acquisition des compétences et de moyens de subsistance à au moins 1 000 adolescentes et jeunes femmes à risque à travers deux sous-composantes : (i) compétences de base, formations techniques et à vocation professionnelle ; (ii) et soutien aux activités génératrices de revenus. Les bénéficiaires sont des femmes ou des filles qui ont abandonné l’école et ont intégré le Centre d’action sociale pour l'autonomisation des femmes (CASAF) géré par le ministère de la Femme et de la Famille (MFF) à Balbala, ou École de la Seconde Chance géré par l’Union des Femmes Djiboutiennes (UNFD) à Djibouti-Ville. Les deux écoles ciblent les jeunes filles et les femmes qui ont abandonné l’école, ont quitté leur famille ou sont issues de familles en dessous du seuil de pauvreté.
2 . Composante 2 : Interventions communautaires et renforcement des capacités pour la prévention et la réponse à la VBG (692 000 USD)
Cette composante vise à soutenir les interventions communautaires et le renforcement des capacités pour la prévention et la réponse à la VBG à travers les deux sous-composantes suivantes : (i) promotion du changement de comportement et mobilisation communautaire ; et (ii) appui technique pour la fourniture de services psychosociaux et de conseil. Les ménages et les communautés ciblés dans le cadre de la composante 2 seront ceux des bénéficiaires sélectionnés dans le cadre de la composante 1. Les interventions communautaires et les activités de renforcement des capacités (composante 2) seront mises en œuvre simultanément avec les activités de soutien aux moyens de subsistance (composante 1) afin de maximiser les résultats positifs, les deux contribuant à un environnement propice à la participation des populations à risque à l'économie locale, notamment en atténuant les risques de violence économique, l’une des manifestations de la violence conjugale.
3. Composante 3 : Gestion et administration du projet, suivi et évaluation et diffusion des connaissances (409 000 USD)
Cette composante appuiera les activités suivantes : (i) gestion du projet pour la coordination et la mise en œuvre des activités y compris certains frais de fonctionnement ; (ii) les activités de suivi et d’évaluation du projet, y compris une approche communautaire participative pour les interventions à base communautaire (iii) la préparation du rapport d’évaluation final, y compris les leçons apprises ;(iv) la gestion des risques environnementaux et sociaux ; (v) évaluations participatives ; et (vi) audits annuels.
3. DESCRIPTION DU POSTE : missions et activités
3.1- Missions du poste :
Le spécialiste technique en opération veillera à la mise en œuvre correcte du projet en étroite collaboration avec l’unité de gestion du projet. Il jouera également le rôle d’assistant technique auprès de la coordinatrice du projet. Le spécialiste technique en opération appuiera la mise en œuvre de l’ensemble de la gestion administrative, financière et technique du Projet.
Le spécialiste technique en opération élaborera les outils et documents techniques de planification et d’exécution du projet conformément à la vision du plan d’action. Il/elle assistera l’équipe d’exécution du projet dans le choix des stratégies, dans l’identification et dans la mobilisation des ressources nécessaires à l’exécution des plans d’action.
3.2- Rôles et responsabilités clés :
Sous la supervision de la coordinatrice du projet le / la spécialiste des opérations devra :
- Coordonner le projet dans son ensemble;
- Assurer la mise en œuvre et la gestion opérationnelle des activités du projet;
- Appuyer la cellule d’exécution dans la gestion technique du projet
- Participer aux activités de planification de projet en identifiant les objectifs, les priorités et les plans
- Identifier les opportunités et les risques et élaborer les plans de stratégies
- Développer, contrôler et maintenir les documents pertinents tels que le plan de projet et les rapports d’avancement
- Planifier, suivre et superviser les prestataires de service recrutés dans la mise en œuvre du projet;
- Assurer le suivi et l’évaluation du projet en lien avec le/la chargé(e) de suivi/évaluation ;
- Assurer l’organisation et participer aux missions de supervision ;
- Appuyer les partenaires et l’équipe dans la mise en œuvre du projet;
- bien respectées et que les rapports soient rendus en temps et en heure par les porteurs;
- Veiller à ce que les activités soient planifiées et réalisées dans le temps imparti, et si besoin
réorienter les actions ;
4. Qualifications requises et Expériences de travail :
Compétences : Expertise avérée en gestion de projet avec une expérience en genre et VBG
Les qualités ci-après sont recherchées :
- Être apte à travailler en équipe et sous pression ;
-Avoir une bonne expérience dans la gestion des programmes et/ou projet financés par par des bailleurs de fonds comme la Banque Mondiale
- Etre capable d’identifier les priorités et de traiter les urgences ;
- Avoir de très bonnes qualités relationnelles et de représentation ;
- Avoir de très bonnes qualités d’organisation et rédactionnelle ;
- Avoir une maîtrise opérationnelle des logiciels bureautiques ;
- Avoir des connaissances en planification et gestion budgétaire
-Avoir des connaissances et expériences sur les notions de violences basées sur le genre (VBG)
- Disposer des compétences avancées dans l’utilisation des outils informatiques de travail collaboratif, de gestion, d’analyse et de présentation de données (applications Microsoft office, notamment Word, Excel et Powerpoint, logiciels spécialisés de gestion de projets, ….)
-Avoir une bonne expérience dans le développement du personnel, la gestion des partenariats, la gestion de l’innovation et/ou la gestion du changement
-Capacité à innover et à résoudre des problèmes pour faire face aux défis et saisir des opportunités
-Avoir des Compétences dans l’établissement des priorités
- Avoir des Compétences en organisation et en gestion du temps
Diplômes et expériences :
-Être titulaire d’un diplôme de l’enseignement supérieur en gestion ou économie sociale
(BAC +4)
- Disposer d’un minimum de 4 années d’expérience professionnelle dans le domaine de la gestion de projets de coopération internationale dans le domaine du genre
- Connaissance des procédures bailleurs ;
- Des expériences de terrain sur des problématiques tel que les violences basées sur le genre, l’autonomisation de la femme et l’entreprenariat féminin
- Supervision et livrables
Le spécialiste en opération sera supervisé par le coordonnateur du projet, du Ministère de la Femme et de la Famille et tous les rapports devront être remis au chef de projet et aux Bailleurs, les livrables attendus sont :
- Rapports techniques mensuels ou trimestriels
- Rapports intermédiaires
- Contribuer aux rapports d'avancement du projet ;
- Rapports de supervision et de suivi des autres prestataires recrutés dans le cadre du projet
6. Durée et nature du contrat :
Le contrat aura une durée initiale d’un an, renouvelable pour une période maximale égale à la
durée du projet, sous réserve d’obtention des résultats satisfaisants et par consentement des
parties.
7. Mode de sélection
Le spécialiste en opération sera sélectionné selon la méthode de « Consultant Individuel » telle que décrite dans le Règlement de passation de marchés de la Banque Mondiale, Edition de Juillet 2016, révisée en Novembre 2017 et Août 2018, notamment la Section VII. Sélection des Consultants Individuels.