Perspectives

- de centres d’incubation ou pépinières;

- de centres d’autonomisation dans les régions;

- de complexes sportifs pour les femmes pour lutter contre les problèmes de santé;

- de centres de formation comme le CASAF, renforcement et extension de ce dernier ;

- d’un centre d’accueil pour les enfants de la rue, élaboration d’une étude sur les enfants de la rue;

- de programmes d’appui à l’insertion des femmes dans les secteurs dit « masculins »;

- d’un programme d’extension de la Cellule d’Ecoute, d’Information et d’Orientation des femmes de l’UNFD et mise en place d’antennes relais dans les hôpitaux et les régions;

- d’un programme d’éducation et de citoyenneté à travers les émissions télévisées.

 

TERMES DE REFERENCE

 

Titre

Spécialiste en Gestion Financière

Affectation    

Ministère de la Femme et de la Famille - Unité de Gestion des Projets (UGP)

Durée du projet

3 années

Champ du travail

 

Projet d’Appui à la Résilience des Femmes et de leurs Communautés dans la lutte contre la Violence Basée sur le Genre

Financement

Banque mondiale via don JSDF

 

Durée de la mission

1 an renouvelable

 

  1. CONTEXTE 

Le gouvernement de Djibouti a adopté une stratégie ambitieuse à long terme pour stimuler la croissance économique, créer des emplois et réduire la pauvreté. Pour répondre à ces défis, la République de Djibouti a élaboré une stratégie de développement (Vision 2035) fondée sur cinq piliers clés qui visent à (a) renforcer l’unité, la paix et la solidarité, (b) renforcer la bonne gouvernance et la démocratie, (c) promouvoir croissance économique compétitive et saine, (d) investir dans le capital humain, et (e) accroître le commerce et le commerce avec les partenaires régionaux. Le principe fondamental de vision 2035 est l’inclusion de tous les Djiboutiens. En matière de Genre, la République de Djibouti a ratifié l’ensemble des Conventions internationales relatives aux droits de l’homme notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Convention sur l’Élimination de toutes les formes de Discrimination à l’Egard des Femmes (CEDEF-CEDAW) en 1983, la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) en1994.Au niveau continental, Djibouti est signataire du Protocole de la Charte africaine des droits de

l’homme et des peuples relative aux droits des femmes en Afrique ainsi, qu’entre autres, la Déclaration solennelle des Chefs d’Etat sur l’égalité entre les hommes et les femmes.

 

 

Le Projet d’appui à la résilience des femmes et de leurs communautés face à la Violence Basée sur le Genre (PARVBG) s’inscrit dans ce contexte. Il constitue le pilote d’une approche innovante de prévention de la VBG qui traite ce problème de développement (i) en s’attaquant aux facteurs de risque de la VBG à travers des activités génératrices de revenus et en renforçant les compétences de vie des adolescentes et des jeunes femmes ; (ii) en développant la capacité des fournisseurs de services existants à apporter aux survivantes un soutien psychologique et de conseil, dans le but de contribuer à leur bien-être émotionnel et de les autonomiser ; (iii) en développant la capacité des principales parties prenantes interagissant fréquemment avec cette population à risque (ex. les associations communautaires, le personnel scolaire) à identifier les indices de violence envers les enfants et basée sur le genre, et en les formant aux techniques de soutien psychosocial et d’intervention de crise pour qu’elles puissent aider la personne qu’on leur a adressée tout en lui apportant un soutien émotionnel ; (iv) en brisant les tabous autour des formes de VBG qui n’ont pas été traitées par les entités nationales et les partenaires de développement (violence du partenaire intime, violence de personnes autres que le partenaire, violence économique et mariage des enfants) grâce à une approche intergénérationnelle et sensible au genre.

 

 

2. DESCRIPTION DU PROJET

 

Le projet proposé est conçu comme un projet pilote du Fonds japonais de développement social (JSDF) pour améliorer les moyens de subsistance des femmes les plus vulnérables de Boulaos et Balbala en tant qu'outil de prévention de la VBG pour les bénéficiaires. Les bénéficiaires cibles seront économiquement autonomes grâce à une employabilité et des compétences commerciales accrues et à un soutien au démarrage, augmentant ainsi leur participation à l'économie locale.

En plus d'un soutien ciblé individuellement, le projet pilote contribuera à améliorer l'environnement propice dans lequel les femmes bénéficiaires développeront leurs activités génératrices de revenus grâce à des interventions communautaires soutenant le changement de comportement contre la VBG, et à améliorer la qualité des services psychosociaux et de conseil offerts aux survivants des VBG.

 

Ce projet est composé de  3 composantes :

Composante 1 : Appui aux moyens de subsistance pour les adolescentes et les jeunes femmes à risque qui ont abandonné l’école (environ 1 649 000 USD)

 

L’objectif de cette composante est d’offrir des opportunités d’acquisition des compétences et de moyens de subsistance à au moins 1 000 adolescentes et jeunes femmes à risque à travers deux sous-composantes : (i) compétences de base, formations techniques et à vocation professionnelle ; (ii) et soutien aux activités génératrices de revenus. Les bénéficiaires sont des femmes ou des filles qui ont abandonné l’école et ont intégré le Centre d’action sociale pour l'autonomisation des femmes (CASAF) géré par le ministère de la Femme et de la Famille (MFF) à Balbala, ou École de la Seconde Chance géré par l’Union des Femmes Djiboutiennes (UNFD) à Djibouti-Ville. Les deux écoles ciblent les jeunes filles et les femmes qui ont abandonné l’école, ont quitté leur famille ou sont issues de familles en dessous du seuil de pauvreté.

 

Composante 2 : Interventions communautaires et renforcement des capacités pour la prévention et la réponse à la VBG (692 000 USD)

Cette composante vise à soutenir les interventions communautaires et le renforcement des capacités pour la prévention et la réponse à la VBG à travers les deux sous-composantes suivantes : (i) promotion du changement de comportement et mobilisation communautaire ; et (ii) appui technique pour la fourniture de services psychosociaux et de conseil. Les ménages et les communautés ciblés dans le cadre de la composante 2 seront ceux des bénéficiaires sélectionnés dans le cadre de la composante 1. Les interventions communautaires et les activités de renforcement des capacités (composante 2) seront mises en œuvre simultanément avec les activités de soutien aux moyens de subsistance (composante 1) afin de maximiser les résultats positifs, les deux contribuant à un environnement propice à la participation des populations à risque à l’économie locale, notamment en atténuant les risques de violence économique, l’une des manifestations de la violence conjugale.

 

Composante 3 : Gestion et administration du projet, suivi et évaluation et diffusion des connaissances (409 000 USD)

 Cette composante appuiera les activités suivantes : (i) gestion du projet pour la coordination et la mise en œuvre des activités y compris certains frais de fonctionnement ; (ii) les activités de suivi et d’évaluation du projet, y compris une approche communautaire participative pour les interventions à base communautaire (iii) la préparation du rapport d'évaluation final, y compris les leçons apprises ;(iv) la gestion des risques environnementaux et sociaux ; (v) évaluations participatives ; et (vi) audits   annuels.

 

 

3. TACHES DU SPECIALISTE

 

Dans le cadre du projet PARVBG, le spécialiste en gestion financière sera engagé à temps partiel ; le spécialiste en gestion financière sera responsable des tâches suivantes :

  1. Établir les budgets annuels reflétant les opérations de la subvention et ultérieurement de la subvention et effectuer un examen trimestriel du budget par rapport aux dépenses réelles ;
  2. Développer et utiliser des applications de tableur capables de suivre les comptes de prêt/don et de préparer, sur une base périodique, des rapports financiers ;
  3. Assurer la disponibilité des fonds et préparer des prévisions de trésorerie trimestrielles pour que ces fonds soient approuvés par le coordonnateur du projet, ;
  4. Veiller à ce que les fonds du projet soient acheminés en temps opportun et que tous les comptes du projet soient réapprovisionnés à temps ;
  5. Veiller à ce que les rapports financiers trimestriels soient soumis en temps voulu à la Banque mondiale,
  6. Organiser la gestion financière du projet en termes de plan de travail, de portée des travaux GF, ainsi que de relation avec toutes les parties impliquées lors de la mise en œuvre du projet ;
  7. Accompagner les entités dans la sélection, la conception et la mise en place du système comptable du projet ; et accompagner les entités dans le développement des systèmes financiers actuels
  8. Soutenir les entités dans tous les arrangements du projet, y compris le traitement des paiements et l'émission des demandes de réapprovisionnement ;
  9. Discuter et soutenir l'équipe de projet dans les discussions avec les auditeurs externes concernant l'audit annuel, évaluer les rapports reçus d'eux et suivre, en consultation avec le chef de projet, toute question d'audit/lettre de gestion ;
  10. Maintenir et superviser tous les registres et livres comptables ;
  11. Préparer les demandes de retrait et les demandes de virements pour le décaissement des fonds et pour l'approvisionnement des comptes du projet, traiter les ordres de paiement à effectuer auprès de la Banque mondiale et des fonds de contrepartie du gouvernement ;
  12. Examiner le rapprochement bancaire mensuel pour tous les comptes bancaires en temps opportun ;
  13. Assure le respect des procédures opérationnelles du gouvernement et de la Banque mondiale (par exemple, passation des marchés, décaissements, comptes spéciaux, état des dépenses (SOE), etc. ;
  14. Reçoit des informations régulières par le spécialiste de l'approvisionnement sur les problèmes d'approvisionnement et évalue les difficultés rencontrées dans la mesure de proposer des solutions
  15. Évaluer et valider l'adéquation des contrôles et procédures internes existants pour les processus clés ;
  16. Organiser une formation pour l'équipe GF en application des directives GF de la Banque mondiale ; fournir une formation financière au personnel financier, aider à la sélection de l'auditeur externe et à toute offre financière
  17. Travailler en étroite collaboration avec les agences/partenaires d'exécution pour développer un processus/système de suivi financier et d'établissement de rapports ;
  18. Préparer un aperçu financier des engagements de financement dans le cadre du projet et contribuer également à l'examen trimestriel et semestriel et aux rapports d'avancement ;
  19. Tout autre travail selon les directives de la coordonnatrice du projet.
  20. Prévoir un plan de transfert des compétences à l’équipe du MFF

 

  1. Supervision et livrables

Le spécialiste sera supervisé par la coordonnatrice du projet, Ministère de la Femme et de la Famille, et tous les rapports devront être remis au chef de projet et aux Bailleurs, les livrables attendus sont :

  • Rapports financiers mensuels (Pour la Direction)
  • Rapports financiers intermédiaires non audités semestriels, à soumettre 45 jours après la fin de chaque semestre
  • Contribuer aux rapports d'avancement du projet ;
  • Soumission des Demandes de Réapprovisionnements (Fréquence mensuel)
  • Le transfert de compétence au personnel du MFF,
  • Soumettre dans le délai les différents rapports prévus dans les accords
  •  Rapport d’audit externe annuel, au plus tard 6 mois après la clôture du l’exercice annuel.
  •  Plan de Travail Budgétisé Annuel au plus tard octobre N-1
  • Tout autre rapport requis par les donateurs

 

 

  1. Profil du consultant :

Le consultant devra avoir :

  • Le spécialiste en gestion financière doit avoir au minimum un BAC +4, finance ou comptabilité ou supérieur est hautement souhaitable.
  • Expérience professionnelle de 5 ans minimum en comptabilité;
  • Expérience au sein d'un projet financé par un bailleur de fonds multilatéral (avantage) en particulier la Banque Mondiale.
  • Bonnes compétences en communication en français, tant à l'oral qu'à l'écrit ;
  • Solides compétences en leadership et en relations humaines ;
  • Connaissance approfondie des spécifications du secteur public en termes de budgétisation, de comptabilité et d'arrangements institutionnels.
  • Bonne connaissance de l'outil informatique (Word, Excel, PowerPoint et logiciel de comptabilité).
  • La maîtrise de l'anglais est un plus.
  • Rigueur et sens de l'organisation; qualité morale irréprochable.
  • Capacité à travailler sous pression et au sein d'une équipe pluridisciplinaire.

 

  1. Durée de la mission

La durée du contrat est douze mois (12 mois) à temps partiel et renouvelable. L'agent financier doit s'acquitter avec diligence, de manière appropriée et efficace, des tâches énoncées dans les présents termes de référence et de toute autre tâche ou responsabilité pouvant survenir en relation avec la bonne gestion et la bonne exécution du projet.

 

  1. Modalités de paiement

Le consultant sera rémunéré sur une base mensuelle, un salaire forfaitaire couvrant les impôts sur le revenu, le transport et les indemnités.Le paiement  se fera  une fois  que le consultant  soumettra un  rapport mensuel des activités réalisées.  

 

 

  1. MODE DE SELECTION

 

Le spécialiste en gestion financière sera sélectionné selon la méthode de « Consultant Individuel » telle que décrite dans le Règlement de passation de marchés de la Banque mondiale, Edition de Novembre 2020, notamment la Section VII. Méthodes de sélection agréées : Services de consultants.

 

 

 

 

 

 

 

Titre

:

Spécialiste en Passation de marchés

Affectation   

:

Ministère de la Femme et de la Famille - Unité de Gestion des Projets (UGP)

Durée du projet

:

3 années

Champ du travail

 

:

Projet d’Appui à la Résilience des Femmes et de leurs Communautés dans la lutte contre la Violence Basée sur le Genre

Financement

:

Banque mondiale via don JSDF

Durée de la mission

 

1 an renouvelable

 

1. CONTEXTE 

 

Le gouvernement de Djibouti a adopté une stratégie ambitieuse à long terme pour stimuler la croissance économique, créer des emplois et réduire la pauvreté. Pour répondre à ces défis, la République de Djibouti a élaboré une stratégie de développement (Vision 2035) fondée sur cinq piliers clés qui visent à (a) renforcer l’unité, la paix et la solidarité, (b) renforcer la bonne gouvernance et la démocratie, (c) promouvoir croissance économique compétitive et saine, (d) investir dans le capital humain, et (e) accroître le commerce et le commerce avec les partenaires régionaux. Le principe fondamental de vision 2035 est l’inclusion de tous les Djiboutiens. En matière de Genre, la République de Djibouti a ratifié l’ensemble des Conventions internationales relatives aux droits de l’homme notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Convention sur l’Élimination de toutes les formes de Discrimination à l’Egard des Femmes (CEDEF-CEDAW) en 1983, la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) en1994.Au niveau continental, Djibouti est signataire du Protocole de la Charte africaine des droits de

l’homme et des peuples relative aux droits des femmes en Afrique ainsi, qu’entre autres, la Déclaration solennelle des Chefs d’Etat sur l’égalité entre les hommes et les femmes.

Au niveau national, le gouvernement de Djibouti a réalisé des avancées en mettant en place des stratégies nationales luttant contre certaines formes de violence basée sur le genre (VBG). La lutte contre les inégalités de genre et la fréquence élevée des violences à l’égard des femmes et des filles fait partie du plan de développement à long terme du pays, Vision Djibouti 2035. La Politique nationale sur le genre (2011-2021) se fixe pour objectif d’éliminer la violence à l’encontre des femmes et des filles, en insistant

sur la réduction de la prévalence des mutilations génitales féminines (MGF/E). Djibouti a par ailleurs mis au point une stratégie nationale pour l’abandon total des mutilations génitales féminines/excision (MGF/E) (2018-2022), axée sur le renforcement des capacités institutionnelles et opérationnelles et la mise en œuvre d’activités de prévention et de plaidoyer, ainsi que sur la mise en place d’un cadre de protection afin d’aider les survivantes. Ces stratégies nationales ont été combinées à l’adoption d’une série de lois qui portent sur certaines formes de VBG et à un protocole national pour une coordination et une réponse intersectorielle entre les fournisseurs de services de sécurité, de santé, sociaux et judiciaires.Ce protocole conjoint a pour but de garantir que les survivantes de VBG reçoivent des soins urgents et une aide coordonnée de la part des fournisseurs de services. Il comprend aussi l’apport d’un ensemble d’aides complet, notamment des soins médicaux gratuits, un soutien psychosocial, une protection et une aide juridique.

Les progrès pour mettre en œuvre le programme national de lutte contre la violence contre les enfants et basée sur le genre ont été lents. Des obstacles majeurs demeurent pour institutionnaliser cette approche plurisectorielle en termes de procédures, de fourniture de services et d’accès à la justice. Des consultations avec les principales parties prenantes (entités publiques, partenaires de l’ONU et de la société civile) ont indiqué que (i) étant donné les ressources limitées, les services dédiés à la violence 7 Confidential

envers les enfants et basée sur le genre sont concentrés dans la capitale et demeurent pratiquement inexistants dans les districts situés en dehors de Djibouti ville ; (ii) même si des progrès ont été réalisés par rapport aux MGF, les normes culturelles et les tabous font qu’il est difficile de voir des changements de comportement sur le terrain, en dépit de la législation en ce sens ; et (iii) les fournisseurs de services dédiés à la violence envers les enfants et basée sur le genre n’avaient pas les compétences nécessaires pour apporter un soutien psychologique et émotionnel.

Le « Projet d’appui à la résilience des femmes et de leurs communautés face à la Violence Basée sur le Genre »(P17833) s’inscrit dans ce contexte. Il constitue le pilote d’une approche innovante de prévention de la VBG qui traite ce problème de développement (i) en s’attaquant aux facteurs de risque de la VBG à travers des activités génératrices de revenus et en renforçant les compétences de vie des adolescentes et des jeunes femmes ; (ii) en développant la capacité des fournisseurs de services existants à apporter aux survivantes un soutien psychologique et de conseil, dans le but de contribuer à leur bien-être émotionnel et de les autonomiser ; (iii) en développant la capacité des principales parties prenantes interagissant fréquemment avec cette population à risque (ex. les associations communautaires, le personnel scolaire) à identifier les indices de violence envers les enfants et basée sur le genre, et en les formant aux techniques de soutien psychosocial et d’intervention de crise pour qu’elles puissent aider la personne qu’on leur a adressée tout en lui apportant un soutien émotionnel ; (iv) en brisant les tabous autour des formes de VBG qui n’ont pas été traitées par les entités nationales et les partenaires de développement (violence du partenaire intime, violence de personnes autres que le partenaire, violence économique et mariage des enfants) grâce à une approche intergénérationnelle et sensible au genre.

 

 

 

2. DESCRIPTION DU PROJET

 

Le projet proposé est conçu comme un projet pilote du Fonds japonais de développement social (JSDF) pour améliorer les moyens de subsistance des femmes les plus vulnérables de Boulaos et Balbala en tant qu'outil de prévention de la VBG pour les bénéficiaires. Les bénéficiaires cibles seront économiquement autonomes grâce à une employabilité et des compétences commerciales accrues et à un soutien au démarrage, augmentant ainsi leur participation à l'économie locale.

En plus d'un soutien ciblé individuellement, le projet pilote contribuera à améliorer l'environnement propice dans lequel les femmes bénéficiaires développeront leurs activités génératrices de revenus grâce à des interventions communautaires soutenant le changement de comportement contre la VBG, et à améliorer la qualité des services psychosociaux et de conseil offerts aux survivants des VBG.

Ce projet est composé de  3 composantes :

1. Composante 1 : Appui aux moyens de subsistance pour les adolescentes et les jeunes femmes à risque qui ont abandonné l’école (environ 1 649 000 USD)

 

L’objectif de cette composante est d’offrir des opportunités d’acquisition des compétences et de moyens de subsistance à au moins 1 000 adolescentes et jeunes femmes à risque à travers deux sous-composantes : (i) compétences de base, formations techniques et à vocation professionnelle ; (ii) et soutien aux activités génératrices de revenus. Les bénéficiaires sont des femmes ou des filles qui ont abandonné l’école et ont intégré le Centre d’action sociale pour l'autonomisation des femmes (CASAF) géré par le ministère de la Femme et de la Famille (MFF) à Balbala, ou École de la Seconde Chance géré par l’Union des Femmes Djiboutiennes (UNFD) à Djibouti-Ville. Les deux écoles ciblent les jeunes filles et les femmes qui ont abandonné l’école, ont quitté leur famille ou sont issues de familles en dessous du seuil de pauvreté.

 

2 . Composante 2 : Interventions communautaires et renforcement des capacités pour la prévention et la réponse à la VBG (692 000 USD)

Cette composante vise à soutenir les interventions communautaires et le renforcement des capacités pour la prévention et la réponse à la VBG à travers les deux sous-composantes suivantes : (i) promotion du changement de comportement et mobilisation communautaire ; et (ii) appui technique pour la fourniture de services psychosociaux et de conseil. Les ménages et les communautés ciblés dans le cadre de la composante 2 seront ceux des bénéficiaires sélectionnés dans le cadre de la composante 1. Les interventions communautaires et les activités de renforcement des capacités (composante 2) seront mises en œuvre simultanément avec les activités de soutien aux moyens de subsistance (composante 1) afin de maximiser les résultats positifs, les deux contribuant à un environnement propice à la participation des populations à risque à l'économie locale, notamment en atténuant les risques de violence économique, l’une des manifestations de la violence conjugale.

 

3. Composante 3 : Gestion et administration du projet, suivi et évaluation et diffusion des connaissances (409 000 USD)

 Cette composante appuiera les activités suivantes : (i) gestion du projet pour la coordination et la mise en œuvre des activités y compris certains frais de fonctionnement ; (ii) les activités de suivi et d’évaluation du projet, y compris une approche communautaire participative pour les interventions à base communautaire (iii) la préparation du rapport d’évaluation final, y compris les leçons apprises ;(iv) la gestion des risques environnementaux et sociaux ; (v) évaluations participatives ; et (vi) audits annuels.

 

3. Tâches du Spécialiste en Passation de marchés

Sous la supervision de l’UGP  du projet, le spécialiste en passation de marchés (SPM) :

  • Sera responsable de la mise en place d’un système simple de gestion de la passation des marchés comprenant
  1. la planification des opérations de passation des marchés,
  2.  le suivi de l’avancement,
  3.  l’analyse des écarts entre les réalisations et le plan de passation des marchés.

 

  • Sera responsable de la qualité de l’ensemble du processus d’acquisition, et plus précisément de ce qui suit :
    • Faire le suivi auprès des services techniques bénéficiaires de l’acquisition ou de l’Unité de Coordination du Projet (UGP) de la préparation et la finalisation des termes de référence (TDR), pour les acquisitions de service de consultant, et des spécifications techniques pour l’acquisition de biens et des travaux ;
    • Assurer le contrôle qualité des dossiers d’appel d’offres, et des demandes de propositions (suivant les modèles fournis par l’IDA) préparés par les unités techniques devant être soumis à la non-objection de l’IDA, et assurer leur transmission/vente selon le cas ;
    • Procéder au lancement des appels d’offres (le cas échéant aux avis à manifestation d’intérêt, demande de propositions ou présélection, ), selon les modes convenus dans les plans de passation des marchés ;
    • Veiller à la bonne gestion des appels d’offres en cours ;
    • Participer aux séances publiques d’ouverture des plis pour fournir des conseils et assurer le contrôle qualité des rapports d’ouverture des offres et propositions reçues, préparés par les unités techniques ;
    • Assurer le contrôle qualité des rapports d’ouverture de plis et d’évaluation des offres à signer conjointement par les autres membres désignés de ces commissions ;
    • Assister l’UGP à l’enregistrement et au suivi de toutes les activités de passation des marchés dans le système STEP promptement en temps opportun, la plateforme de communication et de suivi des échanges relatifs à la passation des marchés financés par la Banque mondiale.
    • Veiller à ce que les documents de passation de marchés soient transmis à la bonne date à la Banque et reçoivent les avis de non-objection requis via STEP ;
    • Concevoir et mettre en place une base de données, et développer des statistiques de gestion qui permettront de mesurer le niveau de performance de l’équipe chargée de la passation des marchés.

 

  • Il sera chargé de planifier, préparer et coordonner le calendrier d’acquisition des services de consultants et de biens et travaux pour le projet ;

 

  • Il sera responsable de l’établissement de tous les rapports d’activités prescrits par le manuel des procédures d’acquisition de l’Unité de Coordination du Projet (UGP), mais également de tout autre rapport que les bailleurs pourraient demander dans le cadre de l’exécution du projet.

 

  • Il devra mettre en place un système de classement des dossiers de passation des marchés qui inclura pour chaque marché tous les documents relatifs à ce marché y inclus les documents relatifs aux paiements, en vue de permettre toute revue à posteriori de l’IDA.

 

  • Incompatibilité avec certaines fonctions d’exécution : Afin d’éviter les situations potentielles de conflit d’intérêt qui pourraient ne pas lui permettre de donner un avis objectif dans le seul intérêt du client, le SPM :
  • Ne devra pas participer aux opérations d’exécution du marché notamment (i) les réceptions de qualité ou de quantité et (ii) le paiement ; il/elle apportera un éclairage en cas de contentieux dans l’interprétation des clauses du contrat ; et
  • Ne devra pas être dans une position de gestionnaire comptable de matières.

 

  • Rôle de conseil auprès de  l’UGP

 

Dans sa mission au sein de l’équipe, le SPM apportera un conseil utile à tous les membres de l’équipe dans :

  • La phase d’ouverture des plis, d’évaluation des offres et de proposition d’attribution du marché ;
  • L’assistance à la réponse aux demandes de clarification des soumissionnaires ;
  • La réponse aux commentaires de la Banque ;
  • Les propositions de solution alternative lorsqu’un problème de passation des marchés ne peut être résolu à l’interne ;
  • L’examen de toute correspondance arrivée ou départ concernant la passation des marchés afin de s’assurer que le courrier a reçu le traitement adéquat dans le parfait respect des règles ; et l’interprétation des clauses du contrat en cas de différend pendant l’exécution du contrat.

 

 

  • Obligations du Spécialiste en passation de marchés

 

Le SPM signera un contrat de performance avec la coordination du projet afin d’assurer en temps voulu (i) la production régulière des mises à jour du plan de passation des marchés du projet et du PPSD le cas échéant, (iii) le rapport d’activité mensuel, (iii) la qualité des dossiers d’acquisition, y compris celle soumis à l’avis de non-objection de la Banque, et (iv) la tenue à jour des fiches d’acquisition devant servir de support aux revues a posteriori des marchés (PPRs) passés qu’effectuera la Banque. Le SPM remettra à l’Unité de Coordination du Projet (UGP) un rapport mensuel d’activités au plus tard quinze (15) jours après la fin du mois auquel il se rapporte et un rapport final en fin de mandat.

Ces rapports comprendront en outre les recommandations du comptable sur les décaissements et devront être remis en deux exemplaires à la coordination. Le modèle de rapport à fournir comportera au minimum les informations sur les marchés requises dans le rapport administratif et financier (RAF) du projet. 

 

  1. Profil du Spécialiste en passation de marché

Le spécialiste doit avoir :

  • Un diplôme d’études supérieures en Droit, Économie ou Gestion ou tout autre domaine et discipline  (minimum Bac + 4, équivalent d'une maîtrise (ou Master) ;
  • Une connaissance approfondie des règles et processus de passation des marches au niveau national ;
  • Une excellente connaissance des techniques de passation des marchés en générale et des règles de procédure de passation des marchés des banques multilatérales de développement comme la Banque mondiale, ainsi que du cycle de projet ;
  • Une connaissance parfaite du système STEP
  • Une expérience professionnelle de 5 ans minimum, dont de préférence, une expérience dans le domaine de la passation des marchés en qualité de spécialité en passation des marchés pour des projets financés par la Banque Mondiale ;
  • Une bonne connaissance du français de même qu’une aptitude à communiquer oralement et verbalement aussi bien avec les responsables du projet, que la hiérarchie et les collègues ;
  • Une bonne capacité de résolution des problèmes liés à la passation des marchés publics ;
  • Une connaissance informatique des logiciels courants (Word, Excel, Power Point, E-mail et autres outils de communication) ;
  • Une bonne aptitude pour la communication et le travail en équipe.

 

 

  1. Durée du contrat

Le contrat sera de  douze mois (12  mois)  à temps partiel et  renouvelable selon la performance et la durée du projet. Le recrutement se fera dans une démarche de transfert graduel de capacités vers le SPM de l’UGP au sein du MFF.

 

  1. Mode de sélection

 

Le SPM sera sélectionné selon la méthode de « Consultant Individuel » telle que décrite dans le Règlement de passation de marchés de la Banque Mondiale, Edition de Novembre 2020, notamment la Section VII. Méthodes de sélection agréées : Services de consultants.

 

 

 

 

 

 

TERMES DE REFERENCES

Intitulé

Recrutement d’un(e) spécialiste en gestion des risques environnementaux et sociaux

Lieu d'affectation

Ministère de la Femme et de la Famille - Unité de Gestion des Projets (UGP)

Durée de la mission

1an

Champ du travail

 

Projet d’Appui à la Résilience des Femmes et de leurs Communautés dans la lutte contre la Violence Basée sur le Genre

Financement

Banque mondiale via don JSDF

 

  1. CONTEXTE 

 

Le gouvernement de Djibouti a adopté une stratégie ambitieuse à long terme pour stimuler la croissance économique, créer des emplois et réduire la pauvreté. Pour répondre à ces défis, la République de Djibouti a élaboré une stratégie de développement (Vision 2035) fondée sur cinq piliers clés qui visent à (a) renforcer l’unité, la paix et la solidarité, (b) renforcer la bonne gouvernance et la démocratie, (c) promouvoir croissance économique compétitive et saine, (d) investir dans le capital humain, et (e) accroître le commerce et le commerce avec les partenaires régionaux. Le principe fondamental de vision 2035 est l’inclusion de tous les Djiboutiens. En matière de Genre, la République de Djibouti a ratifié l’ensemble des Conventions internationales relatives aux droits de l’homme notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Convention sur l’Élimination de toutes les formes de Discrimination à l’Egard des Femmes (CEDEF-CEDAW) en 1983, la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) en1994.Au niveau continental, Djibouti est signataire du Protocole de la Charte africaine des droits de

l’homme et des peuples relative aux droits des femmes en Afrique ainsi, qu’entre autres, la Déclaration solennelle des Chefs d’Etat sur l’égalité entre les hommes et les femmes.

Au niveau national, le gouvernement de Djibouti a réalisé des avancées en mettant en place des stratégies nationales luttant contre certaines formes de violence basée sur le genre (VBG). La lutte contre les inégalités de genre et la fréquence élevée des violences à l’égard des femmes et des filles fait partie du plan de développement à long terme du pays, Vision Djibouti 2035. La Politique nationale sur le genre (2011-2021) se fixe pour objectif d’éliminer la violence à l’encontre des femmes et des filles, en insistant

sur la réduction de la prévalence des mutilations génitales féminines (MGF/E). Djibouti a par ailleurs mis au point une stratégie nationale pour l’abandon total des mutilations génitales féminines/excision (MGF/E) (2018-2022), axée sur le renforcement des capacités institutionnelles et opérationnelles et lamise en œuvre d’activités de prévention et de plaidoyer, ainsi que sur la mise en place d’un cadre de protection afin d’aider les survivantes. Ces stratégies nationales ont été combinées à l’adoption d’une série de lois qui portent sur certaines formes de VBG et à un protocole national pour une coordination et une réponse intersectorielle entre les fournisseurs de services de sécurité, de santé, sociaux et judiciaires.Ce protocole conjoint a pour but de garantir que les survivantes de VBG reçoivent des soins urgents et une aide coordonnée de la part des fournisseurs de services. Il comprend aussi l’apport d’un ensemble d’aides complet, notamment des soins médicaux gratuits, un soutien psychosocial, une protection et une aide juridique.

Les progrès pour mettre en œuvre le programme national de lutte contre la violence contre les enfants et basée sur le genre ont été lents. Des obstacles majeurs demeurent pour institutionnaliser cette approche plurisectorielle en termes de procédures, de fourniture de services et d’accès à la justice. Des consultations avec les principales parties prenantes (entités publiques, partenaires de l’ONU et de la société civile) ont indiqué que (i) étant donné les ressources limitées, les services dédiés à la violence 7 Confidential

envers les enfants et basée sur le genre sont concentrés dans la capitale et demeurent pratiquement inexistants dans les districts situés en dehors de Djibouti ville ; (ii) même si des progrès ont été réalisés par rapport aux MGF, les normes culturelles et les tabous font qu’il est difficile de voir des changements de comportement sur le terrain, en dépit de la législation en ce sens ; et (iii) les fournisseurs de services dédiés à la violence envers les enfants et basée sur le genre n’avaient pas les compétences nécessaires pour apporter un soutien psychologique et émotionnel.

Le « Projet d’appui à la résilience des femmes et de leurs communautés face à la Violence Basée sur le Genre »(P17833) s’inscrit dans ce contexte. Il constitue le pilote d’une approche innovante de prévention de la VBG qui traite ce problème de développement (i) en s’attaquant aux facteurs de risque de la VBG à travers des activités génératrices de revenus et en renforçant les compétences de vie des adolescentes et des jeunes femmes ; (ii) en développant la capacité des fournisseurs de services existants à apporter aux survivantes un soutien psychologique et de conseil, dans le but de contribuer à leur bien-être émotionnel et de les autonomiser ; (iii) en développant la capacité des principales parties prenantes interagissant fréquemment avec cette population à risque (ex. les associations communautaires, le personnel scolaire) à identifier les indices de violence envers les enfants et basée sur le genre, et en les formant aux techniques de soutien psychosocial et d’intervention de crise pour qu’elles puissent aider la personne qu’on leur a adressée tout en lui apportant un soutien émotionnel ; (iv) en brisant les tabous autour des formes de VBG qui n’ont pas été traitées par les entités nationales et les partenaires de développement (violence du partenaire intime, violence de personnes autres que le partenaire, violence économique et mariage des enfants) grâce à une approche intergénérationnelle et sensible au genre.Les facteurs de risque de VBG comprennent l'inégalité économique entre les sexes, les chocs socio-économiques induits par la pandémie de COVID-19, la vulnérabilité environnementale . Les femmes à Djibouti sont confrontées à des obstacles majeurs pour accéder aux opportunités économiques en raison des faibles taux d'alphabétisation et de scolarisation .

La prévalence de la VBG est également fréquemment signalée parmi la population djiboutienne des 35 500 réfugiés enregistrés. De plus, la VBG prévaut parmi la population de migrants, estimée à 66 000 personnes en juin 2022, dont la plupart (plus de 80 %) sont des migrants économiques en provenance d'Éthiopie qui ont l'intention d'atteindre la péninsule arabique. De nombreuses femmes migrantes sont confrontées à la violence, à l'exploitation sexuelle et à la coercition au cours de leurs voyages.

La jeunesse Djiboutienne de moins de 35 ans représente 73 ? la population totale du pays d'environ 1 million d'habitants, et plus de la moitié de la population à moins de 25 ans. Malgré une croissance économique globalement positive depuis près d'une décennie, un taux de chômage élevé persiste parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans avec un taux de près de 22% en 2019.

Les disparités entre les sexes sont plus prononcées car les femmes sont plus susceptibles de n'avoir aucune éducation formelle avec seulement 38 ?femmes contre 57 % d'hommes qui ont terminé au moins l'enseignement primaire. En l'absence d'intervention ciblée, il faudrait plusieurs générations  femmes pauvres pour atteindre la moyenne nationale en matière d'éducation, ce qui se traduirait par un manque d'accès à des moyens de subsistance décents pour améliorer leur bien-être et se sortir du piège de la pauvreté intergénérationnelle.

 

 

2. DESCRIPTION DU PROJET

 

Le projet proposé est conçu comme un projet pilote du MFF, financé par la Banque mondiale à travers le Fonds Japonais de Développement Social.(JSDF) pour améliorer les moyens de subsistance des femmes les plus vulnérables de Boulaos et Balbala en tant qu'outil de prévention de la VBG pour les bénéficiaires. Les bénéficiaires cibles seront économiquement autonomes grâce à une employabilité et des compétences commerciales accrues et à un soutien au démarrage, augmentant ainsi leur participation à l'économie locale.

En plus d'un soutien ciblé individuellement, le projet pilote contribuera à améliorer l'environnement propice dans lequel les femmes bénéficiaires développeront leurs activités génératrices de revenus grâce à des interventions communautaires soutenant le changement de comportement contre la VBG, et à améliorer la qualité des services psychosociaux et de conseils offerts aux survivants des VBG.,ce projet est composé de  3 composantes :

1 . Composante 1 : Appui aux moyens de subsistance pour les adolescentes et les jeunes femmes à risque qui ont abandonné l’école (environ 1 649 000 USD)

 

L’objectif de cette composante est d’offrir des opportunités d’acquisition des compétences et de moyens de subsistance à au moins 1 000 adolescentes et jeunes femmes à risque à travers deux sous-composantes : (i) compétences de base, formations techniques et à vocation professionnelle ; (ii) et soutien aux activités génératrices de revenus. Les bénéficiaires sont des femmes ou des filles qui ont abandonné l’école et ont intégré le Centre d’action sociale pour l'autonomisation des femmes (CASAF) géré par le ministère de la Femme et de la Famille (MFF) à Balbala, ou École de la Seconde Chance géré par l’Union des Femmes Djiboutiennes (UNFD) à Djibouti-Ville. Les deux écoles ciblent les jeunes filles et les femmes qui ont abandonné l’école, ont quitté leur famille ou sont issues de familles en dessous du seuil de pauvreté.

 

 

2 . Composante 2 : Interventions communautaires et renforcement des capacités pour la prévention et la réponse à la VBG (692 000 USD)

Cette composante vise à soutenir les interventions communautaires et le renforcement des capacités pour la prévention et la réponse à la VBG à travers les deux sous-composantes suivantes : (i) promotion du changement de comportement et mobilisation communautaire ; et (ii) appui technique pour la fourniture de services psychosociaux et de conseil. Les ménages et les communautés ciblés dans le cadre de la composante 2 seront ceux des bénéficiaires sélectionnés dans le cadre de la composante 1. Les interventions communautaires et les activités de renforcement des capacités (composante 2) seront mises en œuvre simultanément avec les activités de soutien aux moyens de subsistance (composante 1) afin de maximiser les résultats positifs, les deux contribuant à un environnement propice à la participation des populations à risque à l'économie locale, notamment en atténuant les risques de violence économique, l’une des manifestations de la violence conjugale.

3 . Composante 3 : Gestion et administration du projet, suivi et évaluation et diffusion des connaissances (409 000 USD)

 Cette composante appuiera les activités suivantes : (i) gestion du projet pour la coordination et la mise en œuvre des activités y compris certains frais de fonctionnement ; (ii) les activités de suivi et d’évaluation du projet, y compris une approche communautaire participative pour les interventions à base communautaire (iii) la préparation du rapport d'évaluation final, y compris les leçons apprises ;(iv) la gestion des risques environnementaux et sociaux ; (v) évaluations participatives ; et (vi) audits

annuels.

  1. Objectif

 

L’objectif du recrutement est de doter le projet d’un expert chargé de veiller à la prise en  compte des aspects sauvegardes environnementales et sociales dans  la mise en œuvre du projet d’Appui à la Résilience des Femmes et de leurs Communautés dans la lutte contre la Violence Basée sur le Genre de façon spécifique, la mission  du specialiste de sauvegardes environnementales et sociales est d'assurer  le respect des exigences de sauvegardes environnementales et sociales dans la mise en œuvre de la composante.

 

  1. Tâches du Spécialiste en gestion des risques environnementaux et sociaux

 

Le spécialiste recruté assurera la mise en œuvre du plan de suivi-évaluation et du cadre de

gestion environnementale et sociale du projet et s'assurera que les questions environnementales et sociales sont correctement traitées à travers une évaluation environnementale et sociale spécifique aux sous projets.

 

De façon spécifique il/elle veillera à :

 

  • Coordonner avec les équipes techniques afin que la mise en œuvre des sous-composantes soit en accord avec les exigences et les orientations du plan d’engagement environnemental et social (PEES)
  • Mise en œuvre du PEES, du cadre de gestion environnementale et sociale (CGES), incluant les procédures de gestion de la main d’œuvre, et le plan de mobilisation des parties prenantes (PMPP), ainsi que le manuel des opérations du projet
  • Coordonner avec les 3 points focaux environnementaux et sociaux (ES) des prestataires de services sous contrat ou partenaires de mise en œuvre du PEES ainsi que du CGES et du PMPP.
  • Travailler étroitement avec le point focal ES pour analyser les sous-projets de la composante 1 pour apprécier l’adéquation avec les exigences du cadre de gestion environnementale et social du projet
  • Conduire ou veiller au respect de la réalisation du ciblage environnemental et social systématique des activités des sous projets en vue de leur catégorisation environnementale et sociale
  • Fournir des conseils d'expert aux bénéficiaires pour la préparation et la mise en œuvre réussie des instruments / documents d'évaluation environnementale et sociale de la sous-composante 1, y compris la préparation des évaluations des impacts / risques environnementaux et sociaux, la mise en œuvre des plans de gestion environnementale et sociale (PGES) et autres instruments au besoin
  • Surveiller le respect des exigences environnementales et sociales spécifiques à la composante 1, comme l’indique le CGES et les normes environnementales et sociales,
  • Contribuer à assurer au quotidien le suivi du mécanisme de gestion des plaintes des parties prenantes, comme l’indique le PMPP, en collaboration avec le point focal ES de l’Unité de Gestion du Projet et les 3 points focaux ES des prestataires de services sous contrat ou partenaires de mise en œuvre 
  • Organiser les activités de mobilisation des parties prenantes, comme l’indique le PMPP et assurer la diffusion adéquate des documents du projets et de sauvegarde ES dès le démarrage du projet
  • Coordonner avec les 3 points focaux ES des prestataires de services sous contrat ou partenaires la mise en œuvre du mécanisme de gestion des plaintes pour les travailleurs
  • Adopter et mettre en œuvre des mesures d'atténuation de l'exploitation d’atteintes sexuelles ainsi que de harcèlement sexuel (EAS/SH) qui font partie du CGES, y compris des mesures pour prévenir et répondre aux incidents d'EAS/SH, un code de conduite à signer par tous les travailleurs du projet et des mesures de sensibilisation sur l'EAS/SH et la VBG de façon générale
  • Organiser des visites de terrain afin de visiter les activités des sous-projets de la composante 1 et des activités du projet de façon générale.
  • Participer aux missions de supervision et préparer les rapports sur l’état d’avancement des recommandations des missions précédentes.
  • Produire des rapports trimestriels sur la performance environnementale, sociale, sanitaire et sécuritaire du Projet, notamment, mais non exclusivement, en ce qui concerne la mise en œuvre du PEES, le degré de préparation et de mise en œuvre des instruments environnementaux et sociaux requis en application du PEES, les activités de mobilisation et le fonctionnement du/des mécanisme(s) de gestion des plaintes. (niveau d’exécution, contraintes, suggestions de solutions); ces rapports serviront à alimenter la section ‘’Mise en œuvre des mesures de sauvegarde environnementale et sociale’’ du rapport semestriel global d’avancement du projet. Ils seront transmis à la Banque mondiale
  • Contribuer à la préparation des termes de référence, des dossiers techniques et financiers, des dossiers de consultations, d'appel d'offres et contrats de marché de service, fournitures et travaux, dans son domaine de compétence pour les activités du projet
  • Assurer le renforcement des capacités des parties prenantes ou la facilitation de la mise en place des ateliers de formation sur le volet sauvegardes environnementales et sociales (conseils municipaux, services techniques déconcentrés, leaders communautaires, entreprises, sous-traitants, etc.) surtout sur les aspects de screening environnemental, d’analyse, de prise en charge et de suivi environnemental des projets sur le terrain
  • Coordonner avec le responsable de passation de marché, comme nécessaire, afin que les contrats comportent les lignes pour les activités/produits environnementaux et sociaux adéquats et/ou indiquer, le cas échéant, les clauses et dispositions visant une prise en compte effective des mesures environnementales et sociales dans les documents d’appel d’offre et les contrats des sous-projets ;

 

  1.  LIVRABLES ET EVALUATION DE LA PERFORMANCE

Le spécialiste chargé du suivi évaluation et de la mise en œuvre des sauvegardes environnementales et sociales, produira pour le projet des rapports mensuels et trimestriels et annuels sur la situation de la mise en œuvre des sauvegardes environnementales et sociales. Les critères de performances sont entre autres :

  • La qualité des résultats des actions réalisées
  • Le respect des délais et le taux de l’exécution du plan de travail, pour des actions qui relèvent de sa responsabilité
  • La qualité des rapports spécifiques produits 
  • La qualité du suivi des procédures environnementales et sociales.

 

  1. Profil du Spécialiste

 

- Être titulaire d’un diplôme Universitaire (Bac +4) au moins (Maîtrise ou équivalent) en économie sociale , anthropologie, sociologie, sciences politiques ou sciences sociales liées

- Avoir une expérience professionnelle d’au moins 5 ans dans la gestion des risques environnementaux et sociaux des projets de développements,

- Avoir une bonne connaissance des textes juridiques nationales et internationales applicables en matière de sauvegarde environnementale et sociale

- Avoir une bonne connaissance des politiques opérationnelles et du cadre environnemental et Social de la Banque mondiale en matière de gestion des risques environnementaux et sociaux ainsi que des autres partenaires techniques et financier ;

- Avoir des connaissances avérées sur les mécanismes de prévention et de lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) notamment l’exploitation et les abus sexuels/le harcèlement sexuel (EAS/HS) serait un atout ;

- Avoir une bonne maîtrise des outils informatiques,

- Avoir une parfaite maîtrise du français, à l'oral comme à l'écrit ;

- Avoir une bonne maîtrise des langues locales 

- Avoir d'excellentes capacités rédactionnelles, d’analyse et de synthèse

- Être capable de travailler en équipe et communiquer

- Avoir un sens du respect des différences et de l’écoute des acteurs locaux.

 

  1. Durée de la mission

La durée du contrat est 1 an à temps partiel et renouvelable. L'agent financier doit s'acquitter avec diligence, de manière appropriée et efficace, des tâches énoncées dans les présents termes de référence et de toute autre tâche ou responsabilité pouvant survenir en relation avec la bonne gestion et la bonne exécution du projet.

 

8.   Mode de sélection

 

Le Spécialiste en gestion des risques environnementaux et sociaux sera sélectionné selon la méthode de « Consultant Individuel » telle que décrite dans le Règlement de passation de marchés de la Banque mondiale, Edition de Novembre 2020, notamment la Section VII. Méthodes de sélection agréées : Services de consultants .

 

 

 

TERMES DE REFERENCES

Intitulé

Recrutement d’un(e) spécialiste technique en opérations

Lieu d'affectation

Ministère de la Femme et de la Famille - Unité de Gestion des Projets (UGP)

Durée de la mission

3 ans

Champ du travail

 

Projet d’Appui à la Résilience des Femmes et de leurs Communautés dans la lutte contre la Violence Basée sur le Genre

Financement

Don JSDF

 

  1. CONTEXTE 

 

 

Le gouvernement de Djibouti a adopté une stratégie ambitieuse à long terme pour stimuler la croissance économique, créer des emplois et réduire la pauvreté. Pour répondre à ces défis, la République de Djibouti a élaboré une stratégie de développement (Vision 2035) fondée sur cinq piliers clés qui visent à (a) renforcer l’unité, la paix et la solidarité, (b) renforcer la bonne gouvernance et la démocratie, (c) promouvoir croissance économique compétitive et saine, (d) investir dans le capital humain, et (e) accroître le commerce et le commerce avec les partenaires régionaux. Le principe fondamental de vision 2035 est l’inclusion de tous les Djiboutiens. En matière de Genre, la République de Djibouti a ratifié l’ensemble des Conventions internationales relatives aux droits de l’homme notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Convention sur l’Élimination de toutes les formes de Discrimination à l’Egard des Femmes (CEDEF-CEDAW) en 1983, la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) en1994.Au niveau continental, Djibouti est signataire du Protocole de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relative aux droits des femmes en Afrique ainsi, qu’entre autres, la Déclaration solennelle des Chefs d’Etat sur l’égalité entre les hommes et les femmes.

Au niveau national, le gouvernement de Djibouti a réalisé des avancées en mettant en place des stratégies nationales luttant contre certaines formes de violence basée sur le genre (VBG). La lutte contre les inégalités de genre et la fréquence élevée des violences à l’égard des femmes et des filles fait partie du plan de développement à long terme du pays, Vision Djibouti 2035. La Politique nationale sur le genre (2011-2021) se fixe pour objectif d’éliminer la violence à l’encontre des femmes et des filles, en insistant

sur la réduction de la prévalence des mutilations génitales féminines (MGF/E). Djibouti a par ailleurs mis au point une stratégie nationale pour l’abandon total des mutilations génitales féminines/excision (MGF/E) (2018-2022), axée sur le renforcement des capacités institutionnelles et opérationnelles et la mise en œuvre d’activités de prévention et de plaidoyer, ainsi que sur la mise en place d’un cadre de protection afin d’aider les survivantes. Ces stratégies nationales ont été combinées à l’adoption d’une série de lois qui portent sur certaines formes de VBG et à un protocole national pour une coordination et une réponse intersectorielle entre les fournisseurs de services de sécurité, de santé, sociaux et judiciaires.Ce protocole conjoint a pour but de garantir que les survivantes de VBG reçoivent des soins urgents et une aide coordonnée de la part des fournisseurs de services. Il comprend aussi l’apport d’un ensemble d’aides complet, notamment des soins médicaux gratuits, un soutien psychosocial, une protection et une aide juridique.

Les progrès pour mettre en œuvre le programme national de lutte contre la violence contre les enfants et basée sur le genre ont été lents. Des obstacles majeurs demeurent pour institutionnaliser cette approche plurisectorielle en termes de procédures, de fourniture de services et d’accès à la justice. Des consultations avec les principales parties prenantes (entités publiques, partenaires de l’ONU et de la société civile) ont indiqué que (i) étant donné les ressources limitées, les services dédiés à la violence 7 Confidential

envers les enfants et basée sur le genre sont concentrés dans la capitale et demeurent pratiquement inexistants dans les districts situés en dehors de Djibouti ville ; (ii) même si des progrès ont été réalisés par rapport aux MGF, les normes culturelles et les tabous font qu’il est difficile de voir des changements de comportement sur le terrain, en dépit de la législation en ce sens ; et (iii) les fournisseurs de services dédiés à la violence envers les enfants et basée sur le genre n’avaient pas les compétences nécessaires pour apporter un soutien psychologique et émotionnel.

Le « Projet d’appui à la résilience des femmes et de leurs communautés face à la Violence Basée sur le Genre »(P17833) s’inscrit dans ce contexte. Il constitue le pilote d’une approche innovante de prévention de la VBG qui traite ce problème de développement (i) en s’attaquant aux facteurs de risque de la VBG à travers des activités génératrices de revenus et en renforçant les compétences de vie des adolescentes et des jeunes femmes ; (ii) en développant la capacité des fournisseurs de services existants à apporter aux survivantes un soutien psychologique et de conseil, dans le but de contribuer à leur bien-être émotionnel et de les autonomiser ; (iii) en développant la capacité des principales parties prenantes interagissant fréquemment avec cette population à risque (ex. les associations communautaires, le personnel scolaire) à identifier les indices de violence envers les enfants et basée sur le genre, et en les formant aux techniques de soutien psychosocial et d’intervention de crise pour qu’elles puissent aider la personne qu’on leur a adressée tout en lui apportant un soutien émotionnel ; (iv) en brisant les tabous autour des formes de VBG qui n’ont pas été traitées par les entités nationales et les partenaires de développement (violence du partenaire intime, violence de personnes autres que le partenaire, violence économique et mariage des enfants) grâce à une approche intergénérationnelle et sensible au genre.

 

 

 

2. DESCRIPTION DU PROJET

 

Le projet proposé est conçu comme un projet pilote du Fonds japonais de développement social (JSDF) pour améliorer les moyens de subsistance des femmes les plus vulnérables de Boulaos et Balbala en tant qu'outil de prévention de la VBG pour les bénéficiaires. Les bénéficiaires cibles seront économiquement autonomes grâce à une employabilité et des compétences commerciales accrues et à un soutien au démarrage, augmentant ainsi leur participation à l'économie locale.

En plus d'un soutien ciblé individuellement, le projet pilote contribuera à améliorer l'environnement propice dans lequel les femmes bénéficiaires développeront leurs activités génératrices de revenus grâce à des interventions communautaires soutenant le changement de comportement contre la VBG, et à améliorer la qualité des services psychosociaux et de conseil offerts aux survivants des VBG.

Ce projet est composé de  3 composantes :

1. Composante 1 : Appui aux moyens de subsistance pour les adolescentes et les jeunes femmes à risque qui ont abandonné l’école (environ 1 649 000 USD)

 

L’objectif de cette composante est d’offrir des opportunités d’acquisition des compétences et de moyens de subsistance à au moins 1 000 adolescentes et jeunes femmes à risque à travers deux sous-composantes : (i) compétences de base, formations techniques et à vocation professionnelle ; (ii) et soutien aux activités génératrices de revenus. Les bénéficiaires sont des femmes ou des filles qui ont abandonné l’école et ont intégré le Centre d’action sociale pour l'autonomisation des femmes (CASAF) géré par le ministère de la Femme et de la Famille (MFF) à Balbala, ou École de la Seconde Chance géré par l’Union des Femmes Djiboutiennes (UNFD) à Djibouti-Ville. Les deux écoles ciblent les jeunes filles et les femmes qui ont abandonné l’école, ont quitté leur famille ou sont issues de familles en dessous du seuil de pauvreté.

 

2 . Composante 2 : Interventions communautaires et renforcement des capacités pour la prévention et la réponse à la VBG (692 000 USD)

Cette composante vise à soutenir les interventions communautaires et le renforcement des capacités pour la prévention et la réponse à la VBG à travers les deux sous-composantes suivantes : (i) promotion du changement de comportement et mobilisation communautaire ; et (ii) appui technique pour la fourniture de services psychosociaux et de conseil. Les ménages et les communautés ciblés dans le cadre de la composante 2 seront ceux des bénéficiaires sélectionnés dans le cadre de la composante 1. Les interventions communautaires et les activités de renforcement des capacités (composante 2) seront mises en œuvre simultanément avec les activités de soutien aux moyens de subsistance (composante 1) afin de maximiser les résultats positifs, les deux contribuant à un environnement propice à la participation des populations à risque à l'économie locale, notamment en atténuant les risques de violence économique, l’une des manifestations de la violence conjugale.

 

3. Composante 3 : Gestion et administration du projet, suivi et évaluation et diffusion des connaissances (409 000 USD)

 Cette composante appuiera les activités suivantes : (i) gestion du projet pour la coordination et la mise en œuvre des activités y compris certains frais de fonctionnement ; (ii) les activités de suivi et d’évaluation du projet, y compris une approche communautaire participative pour les interventions à base communautaire (iii) la préparation du rapport d’évaluation final, y compris les leçons apprises ;(iv) la gestion des risques environnementaux et sociaux ; (v) évaluations participatives ; et (vi) audits annuels.

 

 

 

3. DESCRIPTION DU POSTE : missions et activités

 

3.1- Missions du poste :

 

Le spécialiste technique en opération veillera à la mise en œuvre correcte du projet en étroite collaboration avec l’unité  de gestion du projet. Il jouera  également  le rôle d’assistant technique auprès de la coordinatrice du projet. Le spécialiste technique en opération appuiera la mise en œuvre de l’ensemble de la gestion administrative, financière et technique du Projet.

 Le spécialiste technique en opération élaborera les outils et documents techniques de planification et d’exécution du projet conformément à la vision du plan d’action. Il/elle assistera l’équipe d’exécution du projet dans le choix des stratégies, dans l’identification et dans la mobilisation des ressources nécessaires à l’exécution des plans d’action.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3.2- Rôles et responsabilités clés :

 

 

Sous la supervision de la coordinatrice du projet  le / la spécialiste des opérations devra :

 

 

  • Coordonner le projet dans son ensemble;
  • Assurer la mise en œuvre et la gestion opérationnelle des activités du projet;

 

  • Appuyer la cellule d’exécution dans la gestion technique du projet

 

  • Participer aux activités de planification de projet en identifiant les objectifs, les priorités et les plans

 

  • Identifier les opportunités et les risques et élaborer les plans de stratégies

 

  • Développer, contrôler et maintenir les documents pertinents tels que le plan de projet et les rapports d’avancement

 

 

  • Planifier, suivre et superviser les prestataires de service recrutés  dans la  mise en œuvre du projet;
  • Assurer le suivi et l’évaluation du projet en lien avec le/la chargé(e) de suivi/évaluation ;
  • Assurer l’organisation et participer aux missions de supervision ;

 

  • Appuyer les partenaires et l’équipe dans la mise en œuvre du projet;
  •  bien respectées et que les rapports soient rendus en temps et en heure par les porteurs;
  •  Veiller à ce que les activités soient planifiées et réalisées dans le temps imparti, et si besoin

réorienter les actions ;

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4. Qualifications requises et Expériences de travail :

 

 

Compétences : Expertise avérée en gestion  de projet avec une expérience en genre et VBG

 

 Les qualités ci-après sont recherchées :

 

- Être apte à travailler en équipe et sous pression ;

 

-Avoir une bonne expérience dans la gestion des programmes et/ou projet financés par  par des bailleurs de fonds  comme  la Banque Mondiale

- Etre capable d’identifier les priorités et de traiter les urgences ;

- Avoir de très bonnes qualités relationnelles et de représentation ;

- Avoir de très bonnes qualités d’organisation et rédactionnelle ;

- Avoir une maîtrise opérationnelle des logiciels bureautiques ;

- Avoir des connaissances  en planification et gestion budgétaire

-Avoir des  connaissances et expériences sur les notions de violences basées sur le genre (VBG)

- Disposer des compétences avancées dans l’utilisation des outils informatiques de travail collaboratif, de gestion, d’analyse et de présentation de données (applications Microsoft office, notamment Word, Excel et Powerpoint, logiciels spécialisés de gestion de projets, ….)

-Avoir une bonne expérience dans le développement du personnel, la gestion des partenariats, la gestion de l’innovation et/ou la gestion du changement

-Capacité à innover et à résoudre des problèmes pour faire face aux défis et saisir des opportunités

-Avoir des Compétences dans l’établissement des priorités

- Avoir  des Compétences en organisation et en gestion du temps

 

Diplômes et expériences :

-Être titulaire d’un diplôme de l’enseignement supérieur  en gestion ou économie sociale 

(BAC +4) 

 

- Disposer d’un minimum de 4 années d’expérience professionnelle dans le domaine de la gestion de projets de coopération internationale dans le domaine du genre  

 

- Connaissance des procédures bailleurs ;

- Des expériences de terrain sur des problématiques tel que les violences basées sur le genre, l’autonomisation de la femme et l’entreprenariat féminin

 

 

 

  1. Supervision et livrables

Le spécialiste en opération  sera supervisé par le  coordonnateur du projet, du Ministère de la Femme et de la Famille et tous les rapports devront être remis au chef de projet et aux Bailleurs, les livrables attendus sont :

  • Rapports techniques  mensuels ou trimestriels
  • Rapports  intermédiaires
  • Contribuer aux rapports d'avancement du projet ;
  • Rapports de supervision et de suivi  des autres prestataires recrutés dans le cadre du projet 

 

 

 

6. Durée et nature du contrat :

 

Le contrat aura une durée initiale d’un an, renouvelable pour une période maximale égale à la

durée du projet, sous réserve d’obtention des résultats satisfaisants et par consentement des

parties.

 

 

 

 

7.         Mode de sélection

 

Le spécialiste en opération   sera sélectionné selon la méthode de « Consultant Individuel » telle que décrite dans le Règlement de passation de marchés de la Banque Mondiale, Edition de Juillet 2016, révisée en Novembre 2017 et Août 2018, notamment la Section VII. Sélection des Consultants Individuels.

 

 

 

 

 

 

TERMES DE REFERENCES

 

Intitulé

Recrutement d’un prestataire de service ou des firmes qui vont organiser des formations en entreprenariat

 

 

 

  1. CONTEXTE 

Le gouvernement de Djibouti a adopté une stratégie ambitieuse à long terme pour stimuler la croissance économique, créer des emplois et réduire la pauvreté. Pour répondre à ces défis, la République de Djibouti a élaboré une stratégie de développement (Vision 2035) fondée sur cinq piliers clés qui visent à (a) renforcer l’unité, la paix et la solidarité, (b) renforcer la bonne gouvernance et la démocratie, (c) promouvoir croissance économique compétitive et saine, (d) investir dans le capital humain, et (e) accroître le commerce et le commerce avec les partenaires régionaux. Le principe fondamental de vision 2035 est l’inclusion de tous les Djiboutiens. En matière de Genre, la République de Djibouti a ratifié l’ensemble des Conventions internationales relatives aux droits de l’homme notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Convention sur l’Élimination de toutes les formes de Discrimination à l’Egard des Femmes (CEDEF-CEDAW) en 1983, la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) en1994.Au niveau continental, Djibouti est signataire du Protocole de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relative aux droits des femmes en Afrique ainsi, qu’entre autres, la Déclaration solennelle des Chefs d’Etat sur l’égalité entre les hommes et les femmes.

 

Au niveau national, le gouvernement de Djibouti a réalisé des avancées en mettant en place des stratégies nationales luttant contre certaines formes de violence basée sur le genre (VBG). La lutte contre les inégalités de genre et la fréquence élevée des violences à l’égard des femmes et des filles fait partie du plan de développement à long terme du pays, Vision Djibouti 2035. La Politique nationale sur le genre (2011-2021) se fixe pour objectif d’éliminer la violence à l’encontre des femmes et des filles, en insistant sur la réduction de la prévalence des mutilations génitales féminines (MGF/E). Djibouti a par ailleurs mis au point une stratégie nationale pour l’abandon total des mutilations génitales féminines/excision (MGF/E) (2018-2022), axée sur le renforcement des capacités institutionnelles et opérationnelles et la mise en œuvre d’activités de prévention et de plaidoyer, ainsi que sur la mise en place d’un cadre de protection afin d’aider les survivantes. Ces stratégies nationales ont été combinées à l’adoption d’une série de lois qui portent sur certaines formes de VBG et à un protocole national pour une coordination et une réponse intersectorielle entre les fournisseurs de services de sécurité, de santé, sociaux et judiciaires. Ce protocole conjoint a pour but de garantir que les survivantes de VBG reçoivent des soins urgents et une aide coordonnée de la part des fournisseurs de services. Il comprend aussi l’apport d’un ensemble d’aides complet, notamment des soins médicaux gratuits, un soutien psychosocial, une protection et une aide juridique.

 

Les progrès pour mettre en œuvre le programme national de lutte contre la violence contre les enfants et basée sur le genre ont été lents. Des obstacles majeurs demeurent pour institutionnaliser cette approche plurisectorielle en termes de procédures, de fourniture de services et d’accès à la justice. Des consultations avec les principales parties prenantes (entités publiques, partenaires de l’ONU et de la société civile) ont indiqué que (i) étant donné les ressources limitées, les services dédiés à la violence envers les enfants et basée sur le genre sont concentrés dans la capitale et demeurent pratiquement inexistants dans les districts situés en dehors de Djibouti ville ; (ii) même si des progrès ont été réalisés par rapport aux MGF, les normes culturelles et les tabous font qu’il est difficile de voir des changements de comportement sur le terrain, en dépit de la législation en ce sens ; et (iii) les fournisseurs de services dédiés à la violence envers les enfants et basée sur le genre n’avaient pas les compétences nécessaires pour apporter un soutien psychologique et émotionnel.

Le « Projet d’appui à la résilience des femmes et de leurs communautés face à la Violence Basée sur le Genre »(P17833) s’inscrit dans ce contexte. Il constitue le pilote d’une approche innovante de prévention de la VBG qui traite ce problème de développement (i) en s’attaquant aux facteurs de risque de la VBG à travers des activités génératrices de revenus et en renforçant les compétences de vie des adolescentes et des jeunes femmes ; (ii) en développant la capacité des fournisseurs de services existants à apporter aux survivantes un soutien psychologique et de conseil, dans le but de contribuer à leur bien-être émotionnel et de les autonomiser ; (iii) en développant la capacité des principales parties prenantes interagissant fréquemment avec cette population à risque (ex. les associations communautaires, le personnel scolaire) à identifier les indices de violence envers les enfants et basée sur le genre, et en les formant aux techniques de soutien psychosocial et d’intervention de crise pour qu’elles puissent aider la personne qu’on leur a adressée tout en lui apportant un soutien émotionnel ; (iv) en brisant les tabous autour des formes de VBG qui n’ont pas été traitées par les entités nationales et les partenaires de développement (violence du partenaire intime, violence de personnes autres que le partenaire, violence économique et mariage des enfants) grâce à une approche intergénérationnelle et sensible au genre.

 

 

  1. DESCRIPTION DU PROJET

 

Le projet proposé est conçu comme un projet pilote du Fonds japonais de développement social (JSDF) pour améliorer les moyens de subsistance des femmes les plus vulnérables de Boulaos et Balbala en tant qu'outil de prévention de la VBG pour les bénéficiaires. Les bénéficiaires cibles seront économiquement autonomes grâce à une employabilité et des compétences commerciales accrues et à un soutien au démarrage, augmentant ainsi leur participation à l'économie locale. En plus d'un soutien ciblé individuellement, le projet pilote contribuera à améliorer l'environnement propice dans lequel les femmes bénéficiaires développeront leurs activités génératrices de revenus grâce à des interventions communautaires soutenant le changement de comportement contre la VBG, et à améliorer la qualité des services psychosociaux et de conseil offerts aux survivants des VBG.

 

 

  1. OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT DU PROJET 

 

L'objectif de développement du projet est d'améliorer (i) l'accès des filles et des femmes au développement des compétences et au soutien des moyens de subsistance ; (ii) la sensibilisation et la mobilisation de la communauté dans la lutte contre la VBG dans les zones ciblées ; et (iii) la qualité des services de conseil psychosocial utilisés par les survivants de VBG.  

 

Pour atteindre son objectif, le projet pilotera des interventions locales qui auront un impact sur les facteurs de risque de VBG en combinant à la fois (i) des mesures de prévention pour les populations à risque en fournissant des compétences non techniques, des formations techniques et de développement d'entreprise, un soutien au démarrage consistant en des subventions pour des activités génératrices de revenus, et un suivi et un mentorat après l'octroi de la subvention ; et (ii) des mesures de prévention et de réponse communautaires par la mobilisation communautaire pour le changement de comportement, et le renforcement des capacités pour améliorer la qualité des services de conseil psychosocial. On s'attend à ce que les bénéficiaires du projet, y compris les personnes à risque et les survivantes de VBG, leurs ménages et les membres de la communauté dans les districts pauvres de Balbala et Boulaos, bénéficient des activités de soutien des moyens de subsistance du projet, car elles conduiront à une participation accrue des femmes vulnérables dans l'économie locale, combinée à des interventions de prévention et de réponse à la VBG qui contribueront à un environnement favorable à la participation et à l'autonomisation des femmes. 

 

B. Bénéficiaires du projet 

 

Les bénéficiaires directs sont les suivants : 

  1. au moins 1 000 adolescentes et jeunes femmes à risque, âgées de 16 à 29 ans, qui ont fréquenté le Centre d'action sociale et d'autonomisation des femmes (CASAF), l'École de la deuxième chance de l'UNFD ou le Centre de formation de Boulaos, alias ancienne École ménagère (CFB), situés dans les communes de Boulaos et de Balbala, qui sont des zones mal desservies de Djibouti. Ces bénéficiaires bénéficieront d'une autonomisation socio-économique grâce au développement des compétences et au soutien des moyens de subsistance. 
  1. au moins 3 000 membres de la communauté, dont la moitié sont des hommes et des garçons, qui bénéficieront des activités de mobilisation communautaire et des campagnes de sensibilisation pour une meilleure connaissance et prise de conscience de la VBG et un changement de comportement. 

 

Les bénéficiaires indirects sont les membres de la communauté des districts appauvris de Balbala et Boulaos. Les bénéficiaires indirects bénéficieront des activités de soutien aux moyens de subsistance du projet, car elles conduiront à une participation accrue des femmes vulnérables dans l'économie locale, combinée à des interventions de prévention et de réponse à la VBG qui n'ont pas encore été abordées par les efforts existants de lutte contre la VBG et contribueront à un environnement favorable à l'autonomisation des femmes. 

 

C. Indicateurs de résultats au niveau du PDO 

 

 

Tableau 2 : Indicateurs de résultats au niveau de l'ODP 

Indicateur 

 Objectif final 

Nombre de bénéficiaires directs du projet.  

 

Les bénéficiaires directs du projet comprennent à la fois (i) les femmes et les filles vulnérables à risque, ciblées pour le développement de compétences et le soutien aux moyens de subsistance (1 000), et (ii) les ménages et les membres de la communauté bénéficiant d'activités de sensibilisation et de changement de comportement (3 000). 

 4 000 

(60 ?femmes) 

Pourcentage de bénéficiaires rapportant une augmentation de leurs revenus suite aux activités de soutien aux moyens de subsistance. 

 

C'est-à-dire que 650 bénéficiaires ont bénéficié d'un soutien en matière de moyens de subsistance. 

 65 %  

(100 % féminin) 

Pourcentage de membres de la communauté dans les zones ciblées signalant un changement positif dans les attitudes envers la VBG suite aux activités du projet. 

60 % 

(50 % féminin) 

Pourcentage du personnel des prestataires de services liés à la VBG offrant des services d'accompagnement psychosocial aux victimes de VBG, conformément aux normes de qualité, afin de répondre aux besoins des victimes de VBG. 

70 % 

 

  1. Les résultats seront mesurés sur la base de questionnaires pour les informations de base/finales par le biais de méthodes quantitatives et qualitatives et saisis à différentes étapes de la mise en œuvre du projet - après 12 mois de mise en œuvre suivant le soutien au démarrage des moyens de subsistance, et sur une base annuelle pour les activités de mobilisation et de sensibilisation de la communauté. (par exemple, lors de consultations et d'entretiens avec les participants, de discussions de groupe, d'activités de mobilisation menées par la communauté, etc.) Les données quantitatives et qualitatives qui seront collectées pourront être évaluées et utilisées si nécessaire au cours du projet pour affiner les activités du projet, et comme leçons apprises pour la programmation future. 

 

 

Ce projet est composé de  3 composantes :

 

1 . Composante 1 : Appui aux moyens de subsistance pour les adolescentes et les jeunes femmes à risque qui ont abandonné l’école

 

L’objectif de cette composante est d’offrir des opportunités d’acquisition des compétences et de moyens de subsistance à au moins 1 000 adolescentes et jeunes femmes à risque à travers deux sous-composantes : (i) compétences de base, formations techniques et à vocation professionnelle ; (ii) et soutien aux activités génératrices de revenus. Les bénéficiaires sont des femmes ou des filles qui ont abandonné l’école et ont intégré le Centre d’action sociale pour l’autonomisation des femmes (CASAF) géré par le ministère de la Femme et de la Famille (MFF) à Balbala, ou École de la Seconde Chance géré par l’Union des Femmes Djiboutiennes (UNFD) à Djibouti-Ville. Les deux écoles ciblent les jeunes filles et les femmes qui ont abandonné l’école, ont quitté leur famille ou sont issues de familles en dessous du seuil de pauvreté.

 

2 . Composante 2 : Interventions communautaires et renforcement des capacités pour la prévention et la réponse à la VBG

 

Cette composante vise à soutenir les interventions communautaires et le renforcement des capacités pour la prévention et la réponse à la VBG à travers les deux sous-composantes suivantes : (i) promotion du changement de comportement et mobilisation communautaire ; et (ii) appui technique pour la fourniture de services psychosociaux et de conseil. Les ménages et les communautés ciblés dans le cadre de la composante 2 seront ceux des bénéficiaires sélectionnés dans le cadre de la composante 1. Les interventions communautaires et les activités de renforcement des capacités (composante 2) seront mises en œuvre simultanément avec les activités de soutien aux moyens de subsistance (composante 1) afin de maximiser les résultats positifs, les deux contribuant à un environnement propice à la participation des populations à risque à l’économie locale, notamment en atténuant les risques de violence économique, l’une des manifestations de la violence conjugale.

 

Composante 1 : soutien aux moyens de subsistance des adolescentes et des jeunes femmes à risque ayant abandonné l'école

 

L'objectif de cette composante est de proposer un développement des compétences et un soutien aux moyens de subsistance à au moins 1 000 adolescentes et jeunes femmes à risque par le biais de deux sous-composantes : (i) formation aux compétences non techniques, techniques et de développement des affaires ; (ii) et soutien au démarrage d'activités génératrices de revenus. Les bénéficiaires sont des femmes ou des jeunes filles qui ont abandonné l'école et qui ont fréquenté l'une des trois écoles suivantes : le Centre d'action sociale pour l'autonomisation des femmes (CASAF) géré par le MFF à Balbala ; l'Ecole de la Seconde Chance gérée par l'UNFD ; ou le Centre de Formation de Boulaos (CFB). Toutes ces écoles s'adressent aux jeunes filles et aux femmes âgées de 16 à 29 ans qui ont abandonné l'école, qui ont quitté leur famille ou qui viennent de foyers situés sous le seuil de pauvreté. 

 

  1. Un prestataire de services sera chargé d'exécuter ces activités dans le cadre de cette composante et d'engager des spécialistes pour mener des séances de formation en groupe, au cours desquelles les femmes bénéficiaires sélectionnées auront l'occasion d'apprendre les unes des autres et d'exprimer en toute sécurité leurs espoirs, leurs craintes et leurs difficultés à accéder aux moyens de subsistance. Après l'achèvement réussi de cette sous-composante, les participants pourront demander et bénéficier d'activités de micro-entreprenariat et de génération de revenus. 

 

Sous-composante 1.1 : Fourniture de compétences non techniques, techniques et de développement commercial pour accroître l'esprit d'entreprise et l'employabilité  

 

  1. Le projet pilotera un programme d'éducation non formelle innovant qui combine des formations en compétences non techniques et en entrepreneuriat pour au moins 1 000 jeunes femmes à risque de VBG et issues de milieux vulnérables à Balbala et Boulaos. Les bénéficiaires auraient suivi le cursus de l'une des trois écoles ciblant les femmes et les filles à risque gérées par le MFF et l'UNFD et du Centre de Formation de Boulaos, alias ancienne Ecole Ménagère (CFB). Ces bénéficiaires cibles qui ont fréquenté les écoles de la deuxième chance sont considérés comme des populations à risque accru de VBG, principalement parce qu'ils ont abandonné les écoles formelles et qu'ils sont issus de foyers pauvres et vulnérables. La pauvreté est un facteur de risque associé à la VBG13, et l'expérience a montré que les programmes de prévention de la VBG visant à accroître les ressources économiques des femmes et à réduire les inégalités entre les sexes dans leurs relations intimes peuvent réduire les cas de violence entre partenaires intimes (VPI), y compris les abus économiques. Bien que les bénéficiaires cibles puissent inclure des survivants de VBG, le projet ne cherchera pas à les identifier et, par conséquent, cela ne permettra pas de suivre l'amélioration apportée à leur égard, afin d'être en accord avec les principes éthiques clés tels que le respect de la confidentialité et de l'autonomie pour ne pas mettre en danger leur sécurité et leur sûreté. 

 

  1. Les modules conçus pour améliorer l'employabilité et les compétences commerciales des stagiaires seront identifiés sur la base d'une évaluation rapide du marché du travail local combinée à une évaluation des besoins réalisée par le biais de consultations et d'entretiens avec les bénéficiaires et les parties prenantes concernées au niveau communautaire lors de la phase de lancement du projet. Le programme d'études pourrait inclure, à titre indicatif : (i) des compétences non techniques qui favorisent l'esprit d'entreprise et l'employabilité (réflexion critique, résolution de problèmes et créativité en rapport avec le thème de l'entrepreneuriat), l'emploi (leadership, communication interpersonnelle, gestion du temps et du stress, etc. ) ; et (ii) les compétences techniques et de gestion essentielles à la préparation et à la mise en œuvre d'activités de micro et de petites entreprises, notamment les connaissances financières et la comptabilité, la gestion et l'administration d'entreprise, le marketing, etc. Le programme de formation se déroulera sur une courte période d'environ deux mois. La conception de cette formation s'appuiera sur les enseignements tirés des programmes de micro-subventions en cours à Djibouti, notamment ceux financés par la Banque mondiale.14   Des modules similaires développés par l'Agence djiboutienne pour le développement social (ADDS) pourraient être adaptés aux besoins spécifiques des jeunes femmes qui bénéficieront de cette formation et de ce mentorat. D'autres bonnes pratiques internationales en matière d'autonomisation et de moyens de subsistance seront également prises en considération lors de la conception des modules de formation.  

Sous-composante 1.2 : Soutien aux activités génératrices de revenus et au micro-entreprenariat 

 

Les stagiaires qui terminent le programme et présentent un projet d'entreprise ou un plan professionnel économiquement viable et écologiquement durable pourront recevoir une subvention de démarrage pour mettre en œuvre leur activité génératrice de revenus. Le soutien sera accordé et adapté en fonction de la faisabilité de la proposition de micro-entreprise soumise par les participants de la cohorte. Les critères d'évaluation de la faisabilité comprendront le coût, le calendrier de mise en œuvre et la demande du marché. Les propositions qui réunissent deux jeunes femmes ou plus seront fortement encouragées car elles contribueront à l'apprentissage mutuel, à une plus grande cohésion et à la rentabilité en augmentant le taux de survie des entreprises. En outre, les bénéficiaires seront tenus d'apporter une contribution en nature ou financière équivalente à un certain montant (jusqu'à 15 pour cent) de la valeur de la subvention, afin de créer un plus grand sentiment d'appartenance et d'améliorer ainsi les chances de réussite avec des résultats durables. En plus du capital de démarrage de l'entreprise, les bénéficiaires bénéficieront d'un soutien sous forme de mentorat et d'une assistance en matière d'accompagnement de carrière et d'entreprise fournie par le prestataire de services contractuel au cours des 6 premiers mois suivant le démarrage de l'activité génératrice de revenus. 

 

Cette sous-composante est conçue pour fournir des sous-subventions pour le soutien au démarrage des moyens de subsistance. Le MFF sera chargé de fournir des subventions de démarrage à un objectif de 1 000 bénéficiaires éligibles pour permettre le démarrage ou l'expansion de leur petite entreprise conformément à leur plan d'affaires approuvé. Les sous-subventions ne dépasseront pas le montant de 1 000 dollars par bénéficiaire, et seront versées en deux tranches de 50 pour cent chacune, la seconde tranche étant conditionnée par les progrès réalisés dans la mise en œuvre de l'activité commerciale. Le comité de révision chargé d'examiner les plans d'affaires et d'approuver les bénéficiaires des subventions de contrepartie sera composé de représentants du MFF, de l'UNFD, de représentants du gouvernement local, y compris du Ministère de l'Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFOP), de représentants du monde des affaires et de tout autre personnel spécialisé du prestataire de services contractuel. Les détails sur le mécanisme et la composition du comité d'examen des subventions, en plus de l'ensemble des critères d'éligibilité et de sélection, seront fournis dans le manuel d'opérations du projet (MOP). 

 

Composante 3 : Gestion et administration du projet, suivi et évaluation et diffusion des connaissances

 Cette composante appuiera les activités suivantes : (i) gestion du projet pour la coordination et la mise en œuvre des activités y compris certains frais de fonctionnement ; (ii) les activités de suivi et d’évaluation du projet, y compris une approche communautaire participative pour les interventions à base communautaire (iii) la préparation du rapport d'évaluation final, y compris les leçons apprises ;(iv) la gestion des risques environnementaux et sociaux ; (v) évaluations participatives ; et (vi) audits

annuels.

 

  1. Objectifs de la prestation

 

Le prestation offrira les services nécessaires a la bonne exécution des activités prévues dans les cadre des composantes 1.1 et 1.2. Plus précisément, le prestataire de service aura pour mission de concevoir et de mettre en place un programme de formation, de coaching en entrepreneuriat adapté aux besoins de 1000 jeunes filles déscolarisées issues des écoles de formation professionnelle de l’UNFD ; du CASAF et de l’école de Boulaos.

De façon plus détaillée, le prestataire de service va :

• Sélectionner sur la base d’une grille d’aptitude à l’entreprenariat, identifier les bénéficiaires aptes à l’entreprenariat parmi les bénéficiaires potentielles.

  • Mettre en place un programme d’accompagnement  en entreprenariat , marketing , estime de soi , gestion de micro entreprise etc…

• organiser des séances de formation en continu

• Renforcer les connaissances des bénéficiaires sur des concepts de base relatifs au

démarrage et à la gestion d’entreprise.

• Apporter un accompagnement qui promeut l’autonomisation financière par l’entrepreneuriat et la

Production au-delà de la simple création d’entreprises.

• Aider les bénéficiaires à mieux appréhender la notion d’entreprise, de trouver des

techniques et des outils pour un pilotage efficace.

• Permettre aux Jeunes d’identifier des secteurs d’activités prometteurs, et de savoir où

trouver des opportunités d’affaire.

  • Réaliser une évaluation rapide du marché du travail local et des besoins en formation des bénéficiaires ciblées
  • Concevoir un programme de formation en entrepreneuriat basé sur les besoins et les attentes des jeunes filles ciblées par le projet.
  • Assurer la mise en place et l'organisation des sessions de formation et de coaching
  • Identifier des formateurs et des coaches qualifiés et expérimentés pour assurer la formation et le coaching des bénéficiaires.
  • Aider les bénéficiaires à l’issue des formations à formuler un projet d’entreprise viable pour bénéficier d’une subvention de démarrage pour mettre en œuvre leurs projets
  • Assurer l’accompagnement des AGRs, entreprises, coopératives créées les durant les 12 premiers mois.
  • Assurer un système de suivi des résultats du programme d’appui a l’entreprenariat en vue des objectifs de développement et intermédiaires du projet.

 

  1. Résultats attendus

Les résultats attendus sont

  1. Une amélioration des compétences entrepreneuriales des bénéficiaires, à travers la formation et le coaching personnalisé.
  2. La création de nouvelles entreprises parmi les bénéficiaires, qui pourront contribuer au développement économique local et réduire le taux de chômage des jeunes filles déscolarisées.
  3. L'amélioration de l'employabilité des bénéficiaires, grâce aux compétences acquises en entrepreneuriat.
  4. Une contribution à l'autonomisation économique des femmes, en leur donnant les moyens de créer et de gérer leur propre entreprise.
  5. Une augmentation des revenus de 65% es entrepreneurs appuyés dans le cadre du projet.
  6. Formations et accompagnement estimées satisfaisantes par au moins 60?s bénéficiaires.

 

  1. Livrables

Le prestataire  assura les livrables suivantes :

  1. Un rapport de démarrage contenant (1) l’évaluation du marché du travail et des besoins en formation des bénéficiaires, (ii) une maquette des formations proposées (iii) un calendrier et les modalités de mise en œuvre des activités.
  2. Un plan de formation et coaching détaillé pour les bénéficiaires, incluant les contenus des sessions de formation, les objectifs pédagogiques, les méthodes d'animation et les supports pédagogiques utilisés.
  3. Des rapports d'avancement trimestriel sur la mise en œuvre de la formation et coaching, incluant les indicateurs de suivi et d'évaluation de la formation, les difficultés rencontrées et les solutions proposées.
  4. Un rapport final d'évaluation de la mission, incluant une analyse des résultats obtenus par les bénéficiaires, une évaluation de la qualité de la formation et coaching dispensée, ainsi que des recommandations pour la suite du projet.

 

  1. Qualifications du prestataire

Le prestataire de service devra justifier d'une expérience confirmée dans la conception et la mise en place de programmes de formation et de coaching en entrepreneuriat. Il/elle devra également :

  • Au moins cinq ans d’expérience dans l’accompagnement à l'entrepreneuriat féminin et à l'émancipation économique des femmes.
  • Disposer des modules de formation (pre création, business plan,), accompagnement a la création d’entreprises (ou autres formes légales), pendant la phase de post création, et évaluation qui seront utilisés tout au long du déroulement des activités
  • Avoir une expérience dans la conception et la gestion de projets d’accompagnement a l’entreprenariat et de l’autonomisation économique des femmes.
  • Disposer d'une équipe de formateurs et de coaches qualifiés et expérimentés dans le domaine de l'entrepreneuriat et des formations de courte durée pour les jeunes déscolarisés ; l’équipe d’accompagnateurs (coaches) sera a majorité féminine, avec les compétences dans le domaine, parlant les langues nationales (afar, somali, autres) ;
  • Avoir une expérience et expertise dans la mise en place de plans de suivi et d'évaluation de l'impact des formations et coaching sur les bénéficiaires.
  • Avoir réaliser des études de chaines de valeurs.

 

  1. Durée de la mission

La mission est prévue pour une durée de 30  mois à partir de la date de signature du contrat. Le calendrier de mise en œuvre devra tenir compte des impératifs du projet.

  1. Modalités de paiement

Le prestataire sera rémunéré sur la base d'un contrat forfaitaire qui couvrira l'ensemble des prestations demandées. Les paiements seront échelonnés en fonction de l'avancement des travaux et du respect des livrables fixés. Le paiement final sera effectué après validation du rapport final d'évaluation de la mission.

  1. Modalités de soumission des offres

Les prestataires intéressés par cette mission sont invités à soumettre une offre technique et financière comprenant les éléments suivants :

  • Une note méthodologique détaillant la démarche proposée pour répondre à la mission.
  • Avoir  des  modules  de formation en entreprenariat , marketing , estime de soi , gestion de micro entreprise etc., qui seront utilisés (et adaptes, si nécessaire) au contexte et au profil des jeunes bénéficiaires du projet.
  • Les curricula vitae détaillé du prestataire et de son équipe.
  • Trois références de projets similaires menés par le prestataire.
  • Un devis financier détaillé comprenant le coût des différentes prestations proposées.

 

  1. Mode de sélection

Les offres seront examinées par la commission nationale des marchés publics. Le prestataire retenu sera celui dont l'offre sera jugée la plus pertinente au regard des critères de sélection basés sur la qualité et le coût.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Annexe 1 – Cadre de Résultats du projet

?Indicateurs de l'objectif de développement du projet AF 

?RESULT_FRAME_TBL_PDO 

?Nom de l'indicateur 

?Objectif final 

?Nombre de bénéficiaires directs du projet  

?4 000,00 

?Dont les femmes bénéficiaires  

?60,00 

?Pourcentage de bénéficiaires rapportant une augmentation de leurs revenus suite aux activités de soutien aux moyens de subsistance.  

?65,00 

?Pourcentage de membres de la communauté dans les zones ciblées signalant un changement positif dans les attitudes envers la VBG suite aux activités du projet.  

?60,00 

?Dont membres féminins de la communauté  

?50,00 

?Dont membres du ménage des femmes bénéficiaires de l'aide à la subsistance.  

?20,00 

?Pourcentage du personnel des prestataires de services liés à la VBG offrant des services de conseil psychosocial aux survivants de la VBG conformément aux bonnes pratiques internationales pour répondre aux besoins des survivants de la VBG.  

?70,00 

?Indicateurs de résultats intermédiaires AF 

?RESULT_FRAME_TBL_IO 

?Nom de l'indicateur 

?Objectif final 

?Nombre de bénéficiaires participant aux interventions de soutien aux moyens de subsistance  

?1 000.00 

?Valeur des sous-subventions déboursées  

?1 000 000.00 

?Pourcentage de bénéficiaires ayant suivi des formations techniques et de compétences de vie qui sont économiquement actifs.  

?65,00 

?Nombre de micro-entreprises appartenant à des femmes créées  

?250,00 

?: Nombre de membres de la communauté d'accueil cible participant à des ateliers de sensibilisation à la VBG ou à des activités de formation.  

?3 000,00 

?Dont membres féminins de la communauté  

?40,00 

?Nombre de membres de la communauté d'accueil cible engagés dans des initiatives de sensibilisation à la VBG  

?50,00 

?Dont membres féminins de la communauté  

?50,00 

?Amélioration de la perception par la communauté des activités de mobilisation et de sensibilisation contre la VBG.  

?60,00 

?Nombre de prestataires de services liés à la VBG ayant bénéficié d'une formation et d'un renforcement des capacités sur les techniques de conseil psychosocial.  

?30,00 

?Dont les participants féminins  

?70,00 

?Dont ceux démontrant une connaissance accrue des techniques de conseil psychosocial en accord avec les normes de qualité  

?21,00 

?Nombre d'acteurs identifiés de la réponse à la VBG ou de parties prenantes pertinentes ayant reçu une formation sur les techniques de conseil psychosocial.  

?100,00 

?Dont les participants féminins  

?50,00 

?Evaluations du processus d'engagement communautaire achevées  

?2,00 

?Réalisation d'examens annuels de S&E  

?2,00 

?Pourcentage de plaintes et de cas de retour d'information reçus par le projet qui sont traités conformément aux exigences définies dans le manuel du MGP.  

?90,00 

?? ?? 

 

 

Intitulé

Recrutement d’un(e) spécialiste en suivi évaluation

Lieu d'affectation

Ministère de la Femme et de la Famille - Unité de Gestion des Projets (UGP)

Durée de la mission

6 mois

Champ du travail

 

Projet d’Appui à la Résilience des Femmes et de leurs Communautés dans la lutte contre la Violence Basée sur le Genre

Financement

Banque mondiale via don JSDF

 

 

  1. Contexte

Les femmes et les filles à Djibouti sont exposées à un risque élevé de diverses formes de violence basée sur le genre (VBG), y compris les mutilations génitales féminines (MGF), les mariages forcés/précoces, la violence conjugale et les violences économique et psychologique.

Bien qu’il y’ait de données représentatives au niveau national sur la VBG à Djibouti, les principales tendances en matière de VBG fournies montre que le taux de prévalence de MGF  a passé de 98% en 2002 à 71% en 2019. De plus, les MGF sont plus répandus chez les femmes âgées (95 ?s femmes âgées de 40 à 49 ans) que chez les femmes plus jeunes (72 ?s femmes âgées de 12 à 17 ans), ce qui indique que les jeunes générations abandonnent de plus en plus la pratique. Quant au taux de prévalence de mariage précoce est estimé à 27 ?ns les zones rurales et à 10 ?ns les zones urbaines.

Alors que la violence conjugale et la violence non conjugale restent largement sous-déclarées, 7,9 ?s femmes non célibataires ont signalé des violences physiques au cours de leur vie de la part de leur mari/partenaire et 6 ?s femmes célibataires ont signalé des VBG physiques au cours de leur vie.  La violence économique est également très répandue à Djibouti.

2. DESCRIPTION DU PROJET

 

Le projet proposé est conçu comme un projet pilote du MFF, financé par la Banque mondiale à travers le Fonds Japonais de Développement Social.(JSDF) pour améliorer les moyens de subsistance des femmes les plus vulnérables de Boulaos et Balbala en tant qu'outil de prévention de la VBG pour les bénéficiaires. Les bénéficiaires cibles seront économiquement autonomes grâce à une employabilité et des compétences commerciales accrues et à un soutien au démarrage, augmentant ainsi leur participation à l'économie locale.

 

En plus d'un soutien ciblé individuellement, le projet pilote contribuera à améliorer l'environnement propice dans lequel les femmes bénéficiaires développeront leurs activités génératrices de revenus grâce à des interventions communautaires soutenant le changement de comportement contre la VBG, et à améliorer la qualité des services psychosociaux et de conseils offerts aux survivants des VBG.,ce projet est composé de  3 composantes :

 

Composante 1 : Appui aux moyens de subsistance pour les adolescentes et les jeunes femmes à risque qui ont abandonné l’école .

 

L’objectif de cette composante est d’offrir des opportunités d’acquisition des compétences et de moyens de subsistance à au moins 1 000 adolescentes et jeunes femmes à risque à travers deux sous-composantes : (i) compétences de base, formations techniques et à vocation professionnelle ; (ii) et soutien aux activités génératrices de revenus. Les bénéficiaires sont des femmes ou des filles qui ont abandonné l’école et ont intégré le Centre d’action sociale pour l'autonomisation des femmes (CASAF) géré par le ministère de la Femme et de la Famille (MFF) à Balbala, ou École de la Seconde Chance géré par l’Union des Femmes Djiboutiennes (UNFD) à Djibouti-Ville. Les deux écoles ciblent les jeunes filles et les femmes qui ont abandonné l’école, ont quitté leur famille ou sont issues de familles en dessous du seuil de pauvreté.

 

Composante 2 : Interventions communautaires et renforcement des capacités pour la prévention et la réponse à la VBG .

Cette composante vise à soutenir les interventions communautaires et le renforcement des capacités pour la prévention et la réponse à la VBG à travers les deux sous-composantes suivantes : (i) promotion du changement de comportement et mobilisation communautaire ; et (ii) appui technique pour la fourniture de services psychosociaux et de conseil. Les ménages et les communautés ciblés dans le cadre de la composante 2 seront ceux des bénéficiaires sélectionnés dans le cadre de la composante 1. Les interventions communautaires et les activités de renforcement des capacités (composante 2) seront mises en œuvre simultanément avec les activités de soutien aux moyens de subsistance (composante 1) afin de maximiser les résultats positifs, les deux contribuant à un environnement propice à la participation des populations à risque à l'économie locale, notamment en atténuant les risques de violence économique, l’une des manifestations de la violence conjugale.

Composante 3 : Gestion et administration du projet, suivi et évaluation et diffusion des connaissances .

Cette composante appuiera les activités suivantes : (i) gestion du projet pour la coordination et la mise en œuvre des activités y compris certains frais de fonctionnement ; (ii) les activités de suivi et d’évaluation du projet, y compris une approche communautaire participative pour les interventions à base communautaire (iii) la préparation du rapport d’évaluation final, y compris les leçons apprises ;(iv) la gestion des risques environnementaux et sociaux ; (v) évaluations participatives ; et (vi) audits annuels.

3.OBJECTIF

Placé sous la responsabilité de l’unité de gestion, le consultant appuiera le responsable du suivi évaluation pour :

  • Réalisation de l’enquête de démarrage du projet
  • Traduire le cadre logique du projet en indicateurs quantitatifs et un cadre de  suivi-évaluation au niveau du projet.
  • Proposer un système de collecte des données, des outils simples et performants pour la collecte et analyse des données
  • Développer des mécanismes de partage et coordination qui permettent de faire remonter les informations et mieux coordonnés avec les parties prenantes.
  • Formation et recyclage des acteurs sur les S/E

 

4. TACHES ATTENDUES DU SPECIALISTE

 

Cette consultation permettra à l’unité UGP d’atteindre les résultats suivants :

  • Le rapport et les données de l’enquête de base est disponible
  • Le cadre logique du projet est élaboré/actualisé avec les indicateurs quantitatifs et les méthodes de suivi
  • un cadre de suivi évaluation est développé et apprécier l’état d’avancement du projet et du contrôle des opérations
  • Les mécanismes de partage de données et de coordinations sont mises en place avec les différents parties prenantes

Approche Méthodologie

Le  consultant  devra  proposer  dans  son  rapport  de  démarrage  une description détaillée de la méthodologie d’élaboration du cadre de suivi-évaluation. La méthodologie devra reposer sur une approche participative.

Il  lui  sera  possible  également  d’effectuer  des missions-terrain pour compléments d’informations, étant entendu que son travail va au-delà de l'exploitation de la documentation existante.

Le consultant doit renforcer les points suivants :

• Mettre en place une procédure de S&E qui permet à tous les acteurs concernés par les opérations du programme de tirer régulièrement des enseignements clairs de l’action en cours; 

• Utiliser les processus et les méthodes de réflexion, de communication et prise de décisions existant chez les acteurs concernés et les partenaires comme base de S&E du programme; 

• Mettre en place les moyens et les compétences nécessaires à la mise en œuvre du S&E.

  1. LIVRABLES ET EVALUATION DE LA PERFORMANCE

 

Le spécialiste chargé du suivi évaluation devra produire les rapports suivants :  Les critères

de performances sont entre autres :Un rapport de démarrage incluant la méthodologie de la mission y compris la liste des documents à consulter, les principaux outils de collecte de données, la liste des personnes à rencontrer, un chronogramme détaillé et le calendrier des livrables de la mission ; Deux rapports provisoires dont un rapport bilan à mi-parcours et un rapport d’évaluation à mi-parcours ; Le rapport d’évaluation finale qui prend en compte toutes les suggestions et recommandations formulées lors de la restitution du rapport provisoire.

 

  1. PROFIL DU SPECIALISTE

 

Le Consultant doit être un expert disposant d'une expérience dans la gestion  et/ou  du  Suivi  & Evaluation  de  programmes  de  développement multisectoriel et/ou de lutte contre la violence basé au genre (VBG). Il/elle doit :

  • Un diplôme de Master (BAC + 5) en Sciences  économiques  /  politiques, gestion, économie du développement ou assimilé ; statistiques, sociologie, gestion de projets ou tout autre domaine équivalent ;
  • Au moins 5 ans d’expérience professionnelle dans le développement d’outils de suivi et d’évaluation de projet et/ou de programme ;
  • Disposer d’une expériencegénérale dans le domaine de l’évaluation de projets et programmes financés par les bailleurs de fonds (Banque mondiale, BAD, AFD, UE, PNUD etc.)
  • Disposer d’une expérience générale dans le domaine de suivi-évaluation des projets, du concept genre, violence basée sur le genre (VBG)
  • Avoir une connaissance des directives de la Banque mondiale en matière d'élaboration de rapports constitue un atout ;
  • Avoir   une   parfaite   maîtrise   du   français et   de   très   bonnes   qualités d’expressions orale et écrite ;
  •  Avoir d'excellentes capacités rédactionnelles, d’analyse et de synthèse
  •  Être capable de travailler en équipe et communiquer

 

 

  1. Durée de la mission

La durée de la mission est estimée à un maximum de 6mois à compter de la date de signature de son contrat. 

Le  Consultant  retenu  devra  être  mobilisé  à  plein  temps  et  travailler exclusivement sur le projet. La mission de consultation se déroulera à Djibouti avec des déplacements à l’intérieur du pays.

 

  1.     Mode de sélection

 

Le spécialiste en suivi évaluation sera sélectionné selon la méthode de « Consultant Individuel » telle que décrite dans le Règlement de passation de marchés de la Banque mondiale, Edition de Novembre 2020, notamment la Section VII. Méthodes de sélection agréées : Services de consultants.

 

 

TERMES DE REFERENCES

 

Intitulé

Recrutement d’un prestataire de service ou des firmes qui vont organiser des formations en entreprenariat

 

 

 

  1. CONTEXTE 

Le gouvernement de Djibouti a adopté une stratégie ambitieuse à long terme pour stimuler la croissance économique, créer des emplois et réduire la pauvreté. Pour répondre à ces défis, la République de Djibouti a élaboré une stratégie de développement (Vision 2035) fondée sur cinq piliers clés qui visent à (a) renforcer l’unité, la paix et la solidarité, (b) renforcer la bonne gouvernance et la démocratie, (c) promouvoir croissance économique compétitive et saine, (d) investir dans le capital humain, et (e) accroître le commerce et le commerce avec les partenaires régionaux. Le principe fondamental de vision 2035 est l’inclusion de tous les Djiboutiens. En matière de Genre, la République de Djibouti a ratifié l’ensemble des Conventions internationales relatives aux droits de l’homme notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Convention sur l’Élimination de toutes les formes de Discrimination à l’Egard des Femmes (CEDEF-CEDAW) en 1983, la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) en1994.Au niveau continental, Djibouti est signataire du Protocole de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relative aux droits des femmes en Afrique ainsi, qu’entre autres, la Déclaration solennelle des Chefs d’Etat sur l’égalité entre les hommes et les femmes.

 

Au niveau national, le gouvernement de Djibouti a réalisé des avancées en mettant en place des stratégies nationales luttant contre certaines formes de violence basée sur le genre (VBG). La lutte contre les inégalités de genre et la fréquence élevée des violences à l’égard des femmes et des filles fait partie du plan de développement à long terme du pays, Vision Djibouti 2035. La Politique nationale sur le genre (2011-2021) se fixe pour objectif d’éliminer la violence à l’encontre des femmes et des filles, en insistant sur la réduction de la prévalence des mutilations génitales féminines (MGF/E). Djibouti a par ailleurs mis au point une stratégie nationale pour l’abandon total des mutilations génitales féminines/excision (MGF/E) (2018-2022), axée sur le renforcement des capacités institutionnelles et opérationnelles et la mise en œuvre d’activités de prévention et de plaidoyer, ainsi que sur la mise en place d’un cadre de protection afin d’aider les survivantes. Ces stratégies nationales ont été combinées à l’adoption d’une série de lois qui portent sur certaines formes de VBG et à un protocole national pour une coordination et une réponse intersectorielle entre les fournisseurs de services de sécurité, de santé, sociaux et judiciaires. Ce protocole conjoint a pour but de garantir que les survivantes de VBG reçoivent des soins urgents et une aide coordonnée de la part des fournisseurs de services. Il comprend aussi l’apport d’un ensemble d’aides complet, notamment des soins médicaux gratuits, un soutien psychosocial, une protection et une aide juridique.

 

Les progrès pour mettre en œuvre le programme national de lutte contre la violence contre les enfants et basée sur le genre ont été lents. Des obstacles majeurs demeurent pour institutionnaliser cette approche plurisectorielle en termes de procédures, de fourniture de services et d’accès à la justice. Des consultations avec les principales parties prenantes (entités publiques, partenaires de l’ONU et de la société civile) ont indiqué que (i) étant donné les ressources limitées, les services dédiés à la violence envers les enfants et basée sur le genre sont concentrés dans la capitale et demeurent pratiquement inexistants dans les districts situés en dehors de Djibouti ville ; (ii) même si des progrès ont été réalisés par rapport aux MGF, les normes culturelles et les tabous font qu’il est difficile de voir des changements de comportement sur le terrain, en dépit de la législation en ce sens ; et (iii) les fournisseurs de services dédiés à la violence envers les enfants et basée sur le genre n’avaient pas les compétences nécessaires pour apporter un soutien psychologique et émotionnel.

Le « Projet d’appui à la résilience des femmes et de leurs communautés face à la Violence Basée sur le Genre »(P17833) s’inscrit dans ce contexte. Il constitue le pilote d’une approche innovante de prévention de la VBG qui traite ce problème de développement (i) en s’attaquant aux facteurs de risque de la VBG à travers des activités génératrices de revenus et en renforçant les compétences de vie des adolescentes et des jeunes femmes ; (ii) en développant la capacité des fournisseurs de services existants à apporter aux survivantes un soutien psychologique et de conseil, dans le but de contribuer à leur bien-être émotionnel et de les autonomiser ; (iii) en développant la capacité des principales parties prenantes interagissant fréquemment avec cette population à risque (ex. les associations communautaires, le personnel scolaire) à identifier les indices de violence envers les enfants et basée sur le genre, et en les formant aux techniques de soutien psychosocial et d’intervention de crise pour qu’elles puissent aider la personne qu’on leur a adressée tout en lui apportant un soutien émotionnel ; (iv) en brisant les tabous autour des formes de VBG qui n’ont pas été traitées par les entités nationales et les partenaires de développement (violence du partenaire intime, violence de personnes autres que le partenaire, violence économique et mariage des enfants) grâce à une approche intergénérationnelle et sensible au genre.

 

 

  1. DESCRIPTION DU PROJET

 

Le projet proposé est conçu comme un projet pilote du Fonds japonais de développement social (JSDF) pour améliorer les moyens de subsistance des femmes les plus vulnérables de Boulaos et Balbala en tant qu'outil de prévention de la VBG pour les bénéficiaires. Les bénéficiaires cibles seront économiquement autonomes grâce à une employabilité et des compétences commerciales accrues et à un soutien au démarrage, augmentant ainsi leur participation à l'économie locale. En plus d'un soutien ciblé individuellement, le projet pilote contribuera à améliorer l'environnement propice dans lequel les femmes bénéficiaires développeront leurs activités génératrices de revenus grâce à des interventions communautaires soutenant le changement de comportement contre la VBG, et à améliorer la qualité des services psychosociaux et de conseil offerts aux survivants des VBG.

 

 

  1. OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT DU PROJET 

 

L'objectif de développement du projet est d'améliorer (i) l'accès des filles et des femmes au développement des compétences et au soutien des moyens de subsistance ; (ii) la sensibilisation et la mobilisation de la communauté dans la lutte contre la VBG dans les zones ciblées ; et (iii) la qualité des services de conseil psychosocial utilisés par les survivants de VBG.  

 

Pour atteindre son objectif, le projet pilotera des interventions locales qui auront un impact sur les facteurs de risque de VBG en combinant à la fois (i) des mesures de prévention pour les populations à risque en fournissant des compétences non techniques, des formations techniques et de développement d'entreprise, un soutien au démarrage consistant en des subventions pour des activités génératrices de revenus, et un suivi et un mentorat après l'octroi de la subvention ; et (ii) des mesures de prévention et de réponse communautaires par la mobilisation communautaire pour le changement de comportement, et le renforcement des capacités pour améliorer la qualité des services de conseil psychosocial. On s'attend à ce que les bénéficiaires du projet, y compris les personnes à risque et les survivantes de VBG, leurs ménages et les membres de la communauté dans les districts pauvres de Balbala et Boulaos, bénéficient des activités de soutien des moyens de subsistance du projet, car elles conduiront à une participation accrue des femmes vulnérables dans l'économie locale, combinée à des interventions de prévention et de réponse à la VBG qui contribueront à un environnement favorable à la participation et à l'autonomisation des femmes. 

 

B. Bénéficiaires du projet 

 

Les bénéficiaires directs sont les suivants : 

  1. au moins 1 000 adolescentes et jeunes femmes à risque, âgées de 16 à 29 ans, qui ont fréquenté le Centre d'action sociale et d'autonomisation des femmes (CASAF), l'École de la deuxième chance de l'UNFD ou le Centre de formation de Boulaos, alias ancienne École ménagère (CFB), situés dans les communes de Boulaos et de Balbala, qui sont des zones mal desservies de Djibouti. Ces bénéficiaires bénéficieront d'une autonomisation socio-économique grâce au développement des compétences et au soutien des moyens de subsistance. 
  1. au moins 3 000 membres de la communauté, dont la moitié sont des hommes et des garçons, qui bénéficieront des activités de mobilisation communautaire et des campagnes de sensibilisation pour une meilleure connaissance et prise de conscience de la VBG et un changement de comportement. 

 

Les bénéficiaires indirects sont les membres de la communauté des districts appauvris de Balbala et Boulaos. Les bénéficiaires indirects bénéficieront des activités de soutien aux moyens de subsistance du projet, car elles conduiront à une participation accrue des femmes vulnérables dans l'économie locale, combinée à des interventions de prévention et de réponse à la VBG qui n'ont pas encore été abordées par les efforts existants de lutte contre la VBG et contribueront à un environnement favorable à l'autonomisation des femmes. 

 

C. Indicateurs de résultats au niveau du PDO 

 

 

Tableau 2 : Indicateurs de résultats au niveau de l'ODP 

Indicateur 

 Objectif final 

Nombre de bénéficiaires directs du projet.  

 

Les bénéficiaires directs du projet comprennent à la fois (i) les femmes et les filles vulnérables à risque, ciblées pour le développement de compétences et le soutien aux moyens de subsistance (1 000), et (ii) les ménages et les membres de la communauté bénéficiant d'activités de sensibilisation et de changement de comportement (3 000). 

 4 000 

(60 ?femmes) 

Pourcentage de bénéficiaires rapportant une augmentation de leurs revenus suite aux activités de soutien aux moyens de subsistance. 

 

C'est-à-dire que 650 bénéficiaires ont bénéficié d'un soutien en matière de moyens de subsistance. 

 65 %  

(100 % féminin) 

Pourcentage de membres de la communauté dans les zones ciblées signalant un changement positif dans les attitudes envers la VBG suite aux activités du projet. 

60 % 

(50 % féminin) 

Pourcentage du personnel des prestataires de services liés à la VBG offrant des services d'accompagnement psychosocial aux victimes de VBG, conformément aux normes de qualité, afin de répondre aux besoins des victimes de VBG. 

70 % 

 

  1. Les résultats seront mesurés sur la base de questionnaires pour les informations de base/finales par le biais de méthodes quantitatives et qualitatives et saisis à différentes étapes de la mise en œuvre du projet - après 12 mois de mise en œuvre suivant le soutien au démarrage des moyens de subsistance, et sur une base annuelle pour les activités de mobilisation et de sensibilisation de la communauté. (par exemple, lors de consultations et d'entretiens avec les participants, de discussions de groupe, d'activités de mobilisation menées par la communauté, etc.) Les données quantitatives et qualitatives qui seront collectées pourront être évaluées et utilisées si nécessaire au cours du projet pour affiner les activités du projet, et comme leçons apprises pour la programmation future. 

 

 

Ce projet est composé de  3 composantes :

 

1 . Composante 1 : Appui aux moyens de subsistance pour les adolescentes et les jeunes femmes à risque qui ont abandonné l’école

 

L’objectif de cette composante est d’offrir des opportunités d’acquisition des compétences et de moyens de subsistance à au moins 1 000 adolescentes et jeunes femmes à risque à travers deux sous-composantes : (i) compétences de base, formations techniques et à vocation professionnelle ; (ii) et soutien aux activités génératrices de revenus. Les bénéficiaires sont des femmes ou des filles qui ont abandonné l’école et ont intégré le Centre d’action sociale pour l’autonomisation des femmes (CASAF) géré par le ministère de la Femme et de la Famille (MFF) à Balbala, ou École de la Seconde Chance géré par l’Union des Femmes Djiboutiennes (UNFD) à Djibouti-Ville. Les deux écoles ciblent les jeunes filles et les femmes qui ont abandonné l’école, ont quitté leur famille ou sont issues de familles en dessous du seuil de pauvreté.

 

2 . Composante 2 : Interventions communautaires et renforcement des capacités pour la prévention et la réponse à la VBG

 

Cette composante vise à soutenir les interventions communautaires et le renforcement des capacités pour la prévention et la réponse à la VBG à travers les deux sous-composantes suivantes : (i) promotion du changement de comportement et mobilisation communautaire ; et (ii) appui technique pour la fourniture de services psychosociaux et de conseil. Les ménages et les communautés ciblés dans le cadre de la composante 2 seront ceux des bénéficiaires sélectionnés dans le cadre de la composante 1. Les interventions communautaires et les activités de renforcement des capacités (composante 2) seront mises en œuvre simultanément avec les activités de soutien aux moyens de subsistance (composante 1) afin de maximiser les résultats positifs, les deux contribuant à un environnement propice à la participation des populations à risque à l’économie locale, notamment en atténuant les risques de violence économique, l’une des manifestations de la violence conjugale.

 

Composante 1 : soutien aux moyens de subsistance des adolescentes et des jeunes femmes à risque ayant abandonné l'école

 

L'objectif de cette composante est de proposer un développement des compétences et un soutien aux moyens de subsistance à au moins 1 000 adolescentes et jeunes femmes à risque par le biais de deux sous-composantes : (i) formation aux compétences non techniques, techniques et de développement des affaires ; (ii) et soutien au démarrage d'activités génératrices de revenus. Les bénéficiaires sont des femmes ou des jeunes filles qui ont abandonné l'école et qui ont fréquenté l'une des trois écoles suivantes : le Centre d'action sociale pour l'autonomisation des femmes (CASAF) géré par le MFF à Balbala ; l'Ecole de la Seconde Chance gérée par l'UNFD ; ou le Centre de Formation de Boulaos (CFB). Toutes ces écoles s'adressent aux jeunes filles et aux femmes âgées de 16 à 29 ans qui ont abandonné l'école, qui ont quitté leur famille ou qui viennent de foyers situés sous le seuil de pauvreté. 

 

  1. Un prestataire de services sera chargé d'exécuter ces activités dans le cadre de cette composante et d'engager des spécialistes pour mener des séances de formation en groupe, au cours desquelles les femmes bénéficiaires sélectionnées auront l'occasion d'apprendre les unes des autres et d'exprimer en toute sécurité leurs espoirs, leurs craintes et leurs difficultés à accéder aux moyens de subsistance. Après l'achèvement réussi de cette sous-composante, les participants pourront demander et bénéficier d'activités de micro-entreprenariat et de génération de revenus. 

 

Sous-composante 1.1 : Fourniture de compétences non techniques, techniques et de développement commercial pour accroître l'esprit d'entreprise et l'employabilité  

 

  1. Le projet pilotera un programme d'éducation non formelle innovant qui combine des formations en compétences non techniques et en entrepreneuriat pour au moins 1 000 jeunes femmes à risque de VBG et issues de milieux vulnérables à Balbala et Boulaos. Les bénéficiaires auraient suivi le cursus de l'une des trois écoles ciblant les femmes et les filles à risque gérées par le MFF et l'UNFD et du Centre de Formation de Boulaos, alias ancienne Ecole Ménagère (CFB). Ces bénéficiaires cibles qui ont fréquenté les écoles de la deuxième chance sont considérés comme des populations à risque accru de VBG, principalement parce qu'ils ont abandonné les écoles formelles et qu'ils sont issus de foyers pauvres et vulnérables. La pauvreté est un facteur de risque associé à la VBG13, et l'expérience a montré que les programmes de prévention de la VBG visant à accroître les ressources économiques des femmes et à réduire les inégalités entre les sexes dans leurs relations intimes peuvent réduire les cas de violence entre partenaires intimes (VPI), y compris les abus économiques. Bien que les bénéficiaires cibles puissent inclure des survivants de VBG, le projet ne cherchera pas à les identifier et, par conséquent, cela ne permettra pas de suivre l'amélioration apportée à leur égard, afin d'être en accord avec les principes éthiques clés tels que le respect de la confidentialité et de l'autonomie pour ne pas mettre en danger leur sécurité et leur sûreté. 

 

  1. Les modules conçus pour améliorer l'employabilité et les compétences commerciales des stagiaires seront identifiés sur la base d'une évaluation rapide du marché du travail local combinée à une évaluation des besoins réalisée par le biais de consultations et d'entretiens avec les bénéficiaires et les parties prenantes concernées au niveau communautaire lors de la phase de lancement du projet. Le programme d'études pourrait inclure, à titre indicatif : (i) des compétences non techniques qui favorisent l'esprit d'entreprise et l'employabilité (réflexion critique, résolution de problèmes et créativité en rapport avec le thème de l'entrepreneuriat), l'emploi (leadership, communication interpersonnelle, gestion du temps et du stress, etc. ) ; et (ii) les compétences techniques et de gestion essentielles à la préparation et à la mise en œuvre d'activités de micro et de petites entreprises, notamment les connaissances financières et la comptabilité, la gestion et l'administration d'entreprise, le marketing, etc. Le programme de formation se déroulera sur une courte période d'environ deux mois. La conception de cette formation s'appuiera sur les enseignements tirés des programmes de micro-subventions en cours à Djibouti, notamment ceux financés par la Banque mondiale.14   Des modules similaires développés par l'Agence djiboutienne pour le développement social (ADDS) pourraient être adaptés aux besoins spécifiques des jeunes femmes qui bénéficieront de cette formation et de ce mentorat. D'autres bonnes pratiques internationales en matière d'autonomisation et de moyens de subsistance seront également prises en considération lors de la conception des modules de formation.  

Sous-composante 1.2 : Soutien aux activités génératrices de revenus et au micro-entreprenariat 

 

Les stagiaires qui terminent le programme et présentent un projet d'entreprise ou un plan professionnel économiquement viable et écologiquement durable pourront recevoir une subvention de démarrage pour mettre en œuvre leur activité génératrice de revenus. Le soutien sera accordé et adapté en fonction de la faisabilité de la proposition de micro-entreprise soumise par les participants de la cohorte. Les critères d'évaluation de la faisabilité comprendront le coût, le calendrier de mise en œuvre et la demande du marché. Les propositions qui réunissent deux jeunes femmes ou plus seront fortement encouragées car elles contribueront à l'apprentissage mutuel, à une plus grande cohésion et à la rentabilité en augmentant le taux de survie des entreprises. En outre, les bénéficiaires seront tenus d'apporter une contribution en nature ou financière équivalente à un certain montant (jusqu'à 15 pour cent) de la valeur de la subvention, afin de créer un plus grand sentiment d'appartenance et d'améliorer ainsi les chances de réussite avec des résultats durables. En plus du capital de démarrage de l'entreprise, les bénéficiaires bénéficieront d'un soutien sous forme de mentorat et d'une assistance en matière d'accompagnement de carrière et d'entreprise fournie par le prestataire de services contractuel au cours des 6 premiers mois suivant le démarrage de l'activité génératrice de revenus. 

 

Cette sous-composante est conçue pour fournir des sous-subventions pour le soutien au démarrage des moyens de subsistance. Le MFF sera chargé de fournir des subventions de démarrage à un objectif de 1 000 bénéficiaires éligibles pour permettre le démarrage ou l'expansion de leur petite entreprise conformément à leur plan d'affaires approuvé. Les sous-subventions ne dépasseront pas le montant de 1 000 dollars par bénéficiaire, et seront versées en deux tranches de 50 pour cent chacune, la seconde tranche étant conditionnée par les progrès réalisés dans la mise en œuvre de l'activité commerciale. Le comité de révision chargé d'examiner les plans d'affaires et d'approuver les bénéficiaires des subventions de contrepartie sera composé de représentants du MFF, de l'UNFD, de représentants du gouvernement local, y compris du Ministère de l'Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFOP), de représentants du monde des affaires et de tout autre personnel spécialisé du prestataire de services contractuel. Les détails sur le mécanisme et la composition du comité d'examen des subventions, en plus de l'ensemble des critères d'éligibilité et de sélection, seront fournis dans le manuel d'opérations du projet (MOP). 

 

Composante 3 : Gestion et administration du projet, suivi et évaluation et diffusion des connaissances

 Cette composante appuiera les activités suivantes : (i) gestion du projet pour la coordination et la mise en œuvre des activités y compris certains frais de fonctionnement ; (ii) les activités de suivi et d’évaluation du projet, y compris une approche communautaire participative pour les interventions à base communautaire (iii) la préparation du rapport d'évaluation final, y compris les leçons apprises ;(iv) la gestion des risques environnementaux et sociaux ; (v) évaluations participatives ; et (vi) audits

annuels.

 

  1. Objectifs de la prestation

 

Le prestation offrira les services nécessaires a la bonne exécution des activités prévues dans les cadre des composantes 1.1 et 1.2. Plus précisément, le prestataire de service aura pour mission de concevoir et de mettre en place un programme de formation, de coaching en entrepreneuriat adapté aux besoins de 1000 jeunes filles déscolarisées issues des écoles de formation professionnelle de l’UNFD ; du CASAF et de l’école de Boulaos.

De façon plus détaillée, le prestataire de service va :

• Sélectionner sur la base d’une grille d’aptitude à l’entreprenariat, identifier les bénéficiaires aptes à l’entreprenariat parmi les bénéficiaires potentielles.

  • Mettre en place un programme d’accompagnement a en entreprenariat , marketing , estime de soi , gestion de micro entreprise etc…

• organiser des séances de formation en continu

• Renforcer les connaissances des bénéficiaires sur des concepts de base relatifs au

démarrage et à la gestion d’entreprise.

• Apporter un accompagnement qui promeut l’autonomisation financière par l’entrepreneuriat et la

Production au-delà de la simple création d’entreprises.

• Aider les bénéficiaires à mieux appréhender la notion d’entreprise, de trouver des

techniques et des outils pour un pilotage efficace.

• Permettre aux Jeunes d’identifier des secteurs d’activités prometteurs, et de savoir où

trouver des opportunités d’affaire.

  • Réaliser une évaluation rapide du marché du travail local et des besoins en formation des bénéficiaires ciblées
  • Concevoir un programme de formation en entrepreneuriat basé sur les besoins et les attentes des jeunes filles ciblées par le projet.
  • Assurer la mise en place et l'organisation des sessions de formation et de coaching
  • Identifier des formateurs et des coaches qualifiés et expérimentés pour assurer la formation et le coaching des bénéficiaires.
  • Aider les bénéficiaires à l’issue des formations à formuler un projet d’entreprise viable pour bénéficier d’une subvention de démarrage pour mettre en œuvre leurs projets
  • Assurer l’accompagnement des AGRs, entreprises, coopératives créées les durant les 12 premiers mois.
  • Assurer un système de suivi des résultats du programme d’appui a l’entreprenariat en vue des objectifs de développement et intermédiaires du projet.

 

  1. Résultats attendus

Les résultats attendus sont

  1. Une amélioration des compétences entrepreneuriales des bénéficiaires, à travers la formation et le coaching personnalisé.
  2. La création de nouvelles entreprises parmi les bénéficiaires, qui pourront contribuer au développement économique local et réduire le taux de chômage des jeunes filles déscolarisées.
  3. L'amélioration de l'employabilité des bénéficiaires, grâce aux compétences acquises en entrepreneuriat.
  4. Une contribution à l'autonomisation économique des femmes, en leur donnant les moyens de créer et de gérer leur propre entreprise.
  5. Une augmentation des revenus de 65% es entrepreneurs appuyés dans le cadre du projet.
  6. Formations et accompagnement estimées satisfaisantes par au moins 60?s bénéficiaires.

 

  1. Livrables

Le prestataire  assura les livrables suivantes :

  1. Un rapport de démarrage contenant (1) l’évaluation du marché du travail et des besoins en formation des bénéficiaires, (ii) une maquette des formations proposées (iii) un calendrier et les modalités de mise en œuvre des activités.
  2. Un plan de formation et coaching détaillé pour les bénéficiaires, incluant les contenus des sessions de formation, les objectifs pédagogiques, les méthodes d'animation et les supports pédagogiques utilisés.
  3. Des rapports d'avancement trimestriel sur la mise en œuvre de la formation et coaching, incluant les indicateurs de suivi et d'évaluation de la formation, les difficultés rencontrées et les solutions proposées.
  4. Un rapport final d'évaluation de la mission, incluant une analyse des résultats obtenus par les bénéficiaires, une évaluation de la qualité de la formation et coaching dispensée, ainsi que des recommandations pour la suite du projet.

 

  1. Qualifications du prestataire

Le prestataire de service devra justifier d'une expérience confirmée dans la conception et la mise en place de programmes de formation et de coaching en entrepreneuriat. Il/elle devra également :

  • Au moins cinq ans d’expérience dans l’accompagnement à l'entrepreneuriat féminin et à l'émancipation économique des femmes.
  • Disposer des modules de formation (pre création, business plan,), accompagnement a la création d’entreprises (ou autres formes légales), pendant la phase de post création, et évaluation qui seront utilisés tout au long du déroulement des activités
  • Avoir une expérience dans la conception et la gestion de projets d’accompagnement a l’entreprenariat et de l’autonomisation économique des femmes.
  • Disposer d'une équipe de formateurs et de coaches qualifiés et expérimentés dans le domaine de l'entrepreneuriat et des formations de courte durée pour les jeunes déscolarisés ; l’équipe d’accompagnateurs (coaches) sera a majorité féminine, avec les compétences dans le domaine, parlant les langues nationales (afar, somali, autres) ;
  • Avoir une expérience et expertise dans la mise en place de plans de suivi et d'évaluation de l'impact des formations et coaching sur les bénéficiaires.
  • Avoir réaliser des études de chaines de valeurs.

 

  1. Durée de la mission

La mission est prévue pour une durée de 30  mois à partir de la date de signature du contrat. Le calendrier de mise en œuvre devra tenir compte des impératifs du projet.

  1. Modalités de paiement

Le prestataire sera rémunéré sur la base d'un contrat forfaitaire qui couvrira l'ensemble des prestations demandées. Les paiements seront échelonnés en fonction de l'avancement des travaux et du respect des livrables fixés. Le paiement final sera effectué après validation du rapport final d'évaluation de la mission.

  1. Modalités de soumission des offres

Les prestataires intéressés par cette mission sont invités à soumettre une offre technique et financière comprenant les éléments suivants :

  • Une note méthodologique détaillant la démarche proposée pour répondre à la mission.
  • Avoir  des  modules  de formation en entreprenariat , marketing , estime de soi , gestion de micro entreprise etc., qui seront utilisés (et adaptes, si nécessaire) au contexte et au profil des jeunes bénéficiaires du projet.
  • Les curricula vitae détaillé du prestataire et de son équipe.
  • Trois références de projets similaires menés par le prestataire.
  • Un devis financier détaillé comprenant le coût des différentes prestations proposées.

 

  1. Mode de sélection

Les offres seront examinées par la commission nationale des marchés publics. Le prestataire retenu sera celui dont l'offre sera jugée la plus pertinente au regard des critères de sélection basés sur la qualité et le coût.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Annexe 1 – Cadre de Résultats du projet

?Indicateurs de l'objectif de développement du projet AF 

?RESULT_FRAME_TBL_PDO 

?Nom de l'indicateur 

?Objectif final 

?Nombre de bénéficiaires directs du projet  

?4 000,00 

?Dont les femmes bénéficiaires  

?60,00 

?Pourcentage de bénéficiaires rapportant une augmentation de leurs revenus suite aux activités de soutien aux moyens de subsistance.  

?65,00 

?Pourcentage de membres de la communauté dans les zones ciblées signalant un changement positif dans les attitudes envers la VBG suite aux activités du projet.  

?60,00 

?Dont membres féminins de la communauté  

?50,00 

?Dont membres du ménage des femmes bénéficiaires de l'aide à la subsistance.  

?20,00 

?Pourcentage du personnel des prestataires de services liés à la VBG offrant des services de conseil psychosocial aux survivants de la VBG conformément aux bonnes pratiques internationales pour répondre aux besoins des survivants de la VBG.  

?70,00 

?Indicateurs de résultats intermédiaires AF 

?RESULT_FRAME_TBL_IO 

?Nom de l'indicateur 

?Objectif final 

?Nombre de bénéficiaires participant aux interventions de soutien aux moyens de subsistance  

?1 000.00 

?Valeur des sous-subventions déboursées  

?1 000 000.00 

?Pourcentage de bénéficiaires ayant suivi des formations techniques et de compétences de vie qui sont économiquement actifs.  

?65,00 

?Nombre de micro-entreprises appartenant à des femmes créées  

?250,00 

?: Nombre de membres de la communauté d'accueil cible participant à des ateliers de sensibilisation à la VBG ou à des activités de formation.  

?3 000,00 

?Dont membres féminins de la communauté  

?40,00 

?Nombre de membres de la communauté d'accueil cible engagés dans des initiatives de sensibilisation à la VBG  

?50,00 

?Dont membres féminins de la communauté  

?50,00 

?Amélioration de la perception par la communauté des activités de mobilisation et de sensibilisation contre la VBG.  

?60,00 

?Nombre de prestataires de services liés à la VBG ayant bénéficié d'une formation et d'un renforcement des capacités sur les techniques de conseil psychosocial.  

?30,00 

?Dont les participants féminins  

?70,00 

?Dont ceux démontrant une connaissance accrue des techniques de conseil psychosocial en accord avec les normes de qualité  

?21,00 

?Nombre d'acteurs identifiés de la réponse à la VBG ou de parties prenantes pertinentes ayant reçu une formation sur les techniques de conseil psychosocial.  

?100,00 

?Dont les participants féminins  

?50,00 

?Evaluations du processus d'engagement communautaire achevées  

?2,00 

?Réalisation d'examens annuels de S&E  

?2,00 

?Pourcentage de plaintes et de cas de retour d'information reçus par le projet qui sont traités conformément aux exigences définies dans le manuel du MGP.  

?90,00 

?? ?? 

 

 

TERMES DE REFERENCE

  1. CONTEXTE 

Le gouvernement de Djibouti a adopté une stratégie ambitieuse à long terme pour stimuler la croissance économique, créer des emplois et réduire la pauvreté. Pour répondre à ces défis, la République de Djibouti a élaboré une stratégie de développement (Vision 2035) fondée sur cinq piliers clés qui visent à (a) renforcer l’unité, la paix et la solidarité, (b) renforcer la bonne gouvernance et la démocratie, (c) promouvoir croissance économique compétitive et saine, (d) investir dans le capital humain, et (e) accroître le commerce et le commerce avec les partenaires régionaux. Le principe fondamental de vision 2035 est l’inclusion de tous les Djiboutiens. En matière de Genre, la République de Djibouti a ratifié l’ensemble des Conventions internationales relatives aux droits de l’homme notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Convention sur l’Élimination de toutes les formes de Discrimination à l’Egard des Femmes (CEDEF-CEDAW) en 1983, la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) en1994.Au niveau continental, Djibouti est signataire du Protocole de la Charte africaine des droits de

l’homme et des peuples relative aux droits des femmes en Afrique ainsi, qu’entre autres, la Déclaration solennelle des Chefs d’Etat sur l’égalité entre les hommes et les femmes.

 

 

Le Projet d’appui à la résilience des femmes et de leurs communautés face à la Violence Basée sur le Genre (PARVBG) s’inscrit dans ce contexte. Il constitue le pilote d’une approche innovante de prévention de la VBG qui traite ce problème de développement (i) en s’attaquant aux facteurs de risque de la VBG à travers des activités génératrices de revenus et en renforçant les compétences de vie des adolescentes et des jeunes femmes ; (ii) en développant la capacité des fournisseurs de services existants à apporter aux survivantes un soutien psychologique et de conseil, dans le but de contribuer à leur bien-être émotionnel et de les autonomiser ; (iii) en développant la capacité des principales parties prenantes interagissant fréquemment avec cette population à risque (ex. les associations communautaires, le personnel scolaire) à identifier les indices de violence envers les enfants et basée sur le genre, et en les formant aux techniques de soutien psychosocial et d’intervention de crise pour qu’elles puissent aider la personne qu’on leur a adressée tout en lui apportant un soutien émotionnel ; (iv) en brisant les tabous autour des formes de VBG qui n’ont pas été traitées par les entités nationales et les partenaires de développement (violence du partenaire intime, violence de personnes autres que le partenaire, violence économique et mariage des enfants) grâce à une approche intergénérationnelle et sensible au genre.

 

2. DESCRIPTION DU PROJET

Le projet proposé est conçu comme un projet pilote du Fonds japonais de développement social (JSDF) pour améliorer les moyens de subsistance des femmes les plus vulnérables de Boulaos et Balbala en tant qu'outil de prévention de la VBG pour les bénéficiaires. Les bénéficiaires cibles seront économiquement autonomes grâce à une employabilité et des compétences commerciales accrues et à un soutien au démarrage, augmentant ainsi leur participation à l'économie locale.

En plus d'un soutien ciblé individuellement, le projet pilote contribuera à améliorer l'environnement propice dans lequel les femmes bénéficiaires développeront leurs activités génératrices de revenus grâce à des interventions communautaires soutenant le changement de comportement contre la VBG, et à améliorer la qualité des services psychosociaux et de conseil offerts aux survivants des VBG.

 

 

Ce projet est composé de  3 composantes :

 

Composante 1 : Appui aux moyens de subsistance pour les adolescentes et les jeunes femmes à risque qui ont abandonné l’école

L’objectif de cette composante est d’offrir des opportunités d’acquisition des compétences et de moyens de subsistance à au moins 1 000 adolescentes et jeunes femmes à risque à travers deux sous-composantes : (i) compétences de base, formations techniques et à vocation professionnelle ; (ii) et soutien aux activités génératrices de revenus. Les bénéficiaires sont des femmes ou des filles qui ont abandonné l’école et ont intégré le Centre d’action sociale pour l'autonomisation des femmes (CASAF) géré par le ministère de la Femme et de la Famille (MFF) à Balbala, ou École de la Seconde Chance géré par l’Union des Femmes Djiboutiennes (UNFD) à Djibouti-Ville. Les deux écoles ciblent les jeunes filles et les femmes qui ont abandonné l’école, ont quitté leur famille ou sont issues de familles en dessous du seuil de pauvreté.

Composante 2 : Interventions communautaires et renforcement des capacités pour la prévention et la réponse à la VBG

Cette composante vise à soutenir les interventions communautaires et le renforcement des capacités pour la prévention et la réponse à la VBG à travers les deux sous-composantes suivantes : (i) promotion du changement de comportement et mobilisation communautaire ; et (ii) appui technique pour la fourniture de services psychosociaux et de conseil. Les ménages et les communautés ciblés dans le cadre de la composante 2 seront ceux des bénéficiaires sélectionnés dans le cadre de la composante 1. Les interventions communautaires et les activités de renforcement des capacités (composante 2) seront mises en œuvre simultanément avec les activités de soutien aux moyens de subsistance (composante 1) afin de maximiser les résultats positifs, les deux contribuant à un environnement propice à la participation des populations à risque à l’économie locale, notamment en atténuant les risques de violence économique, l’une des manifestations de la violence conjugale.

Composante 3 : Gestion et administration du projet, suivi et évaluation et diffusion des connaissances

 Cette composante appuiera les activités suivantes : (i) gestion du projet pour la coordination et la mise en œuvre des activités y compris certains frais de fonctionnement ; (ii) les activités de suivi et d’évaluation du projet, y compris une approche communautaire participative pour les interventions à base communautaire (iii) la préparation du rapport d'évaluation final, y compris les leçons apprises ;(iv) la gestion des risques environnementaux et sociaux ; (v) évaluations participatives ; et (vi) audits   annuels.

  1. Objectifs de l’audit :

            L’audit des états financiers du projet Violence basé sur le Genre d’apprentissage (PARVBG) doit permettre à l’auditeur de présenter une opinion professionnelle sur la situation financière du projet à la fin de chacune des exercices, ainsi que les fonds reçus et dépenses effectuées au cours de chaque année. En plus d’une opinion professionnelle sur les états financiers du projet.

Les exercices comptables objet de l’audit des états financiers du projet PARVGB sont :

  • L’exercice comptable sera clôturé le 31/12/2023
  • L’exercice comptable sera clôturé le 31/12/2024
  • L’exercice comptable sera clôturé le 15/12/2025

 

            Les comptes du projet (livres de compte) servent de base à la préparation des états financiers du projet tenu par l’organe d’exécution du projet. Ils sont établis de manière à rendre compte des transactions financières relatives au projet.

L’Unité de Coordination du Projet a en charge de maintenir un système de contrôle interne adéquat ainsi qu’une documentation acceptable des transactions.

  1. Préparation des États Financiers Annuels

 

La responsabilité de la préparation des états financiers incluant les notes annexes relève de l’Unité de Coordination du Projet en conformité les principes du Plan Comptable Général de Djibouti de 2012.

L’auditeur est responsable de la formulation d’une opinion sur les états financiers fondée sur les normes d’audit internationales ISA (International Standards on Auditing) édictées par la Fédération Internationales des Experts-Comptables, IFAC (International Federation of Accountants). En application de ces normes d’audit, l’auditeur demandera à l’Unité de Coordination du Projet, une lettre de confirmation engageant la responsabilité des dirigeants dans l’établissement des états financiers et le maintien d’un système de contrôle adéquat.

  1. Étendue de l’audit :

            Comme indiqué ci-dessus, l’audit du Projet sera réalisé en conformité aux normes internationales d’audit (ISA) édictées par l’IFAC et inclura les tests et les procédures d’audit ainsi que les vérifications que l’auditeur jugera nécessaires au regard des circonstances. L’auditeur s’assurera que :

  • Toutes les ressources extérieures ont été employées conformément aux dispositions des accords de financement applicables, dans un souci d’économie et d’efficience et uniquement aux fins pour lesquelles elles ont été fournies. L’accord de financement applicable est le Don GPE n° TF-B1108 et le Don GPE n°TF0 B6054.
  • Toutes les transactions relatives au Projet sont inscrites aux EFP émis conformément aux Normes comptables généralement admises.
  • Les biens et services financés ont fait l’objet de marchés passés conformément aux dispositions des accords de financement applicables et des directives de la Banque Mondiale.
  • Les acquisitions des biens et services financés ont fait l’objet de marchés passés conformément aux dispositions des accords de financement applicables fondés sur les procédures de passation de marché de la Banque Mondiale [1] et ont été proprement enregistrés dans les livres comptables ;

 

  • le Projet tient une comptabilité rigoureuse qui enregistre conformément à des pratiques comptables appropriées, les opérations relatives aux ressources et dépenses liées à son exécution ;
  • les fonds alloués au PRODA ont été dépensés conformément à l'objet et dans l'intérêt du Projet ; il s'agit essentiellement de s'assurer d'une part, du caractère probant des pièces justificatives des dépenses et d'autre part, de l'affectation des fonds alloués par les Bailleurs de fonds.
  • les décaissements sont justifiés ;
  • les opérations de suivi et d'évaluation sont réalisées ainsi que l'émission des rapports conformément aux recommandations des Bailleurs de fonds ;
  • Les comptes du Projet sont tenus conformément aux plans comptables budgétaire, analytique, général, géographique et par financement.
  • Toutes les pièces comptables sont bien reportées dans le logiciel de gestion comptable comme indiqué dans le manuel de procédures.
  • Examiner et évaluer la capacité de gestion du personnel de l’agence d’exécution du Projet à mener efficacement les opérations, ainsi que les risques liés au système national de gestion financière du Projet ;
  • Les biens, travaux et services financés sont réels et de bonne qualité; cette étape nécessitera le contrôle physique sur site des activités réalisées dans le cadre du projet et l’évaluation de la performance des partenaires, y compris l’unité de gestion du projet, les consultants, prestataires de services et l’assistance technique, ainsi que les entreprises chargées de travaux, le cas échéant. Il devrait exister des liens évidents entre les livres de comptes, les rapports financiers présentés à la Banque, ainsi que le niveau d’exécution physique du projet.
  • Tous les dossiers, comptes et écritures nécessaires ont été tenus au titre des différentes opérations relatives au projet (y compris les dépenses couvertes par des relevés de dépenses ou le compte désigné) en assurant la piste d’audit à la fois avec les EFP, les RDD et les rapports soumis à la Banque. Il y a lieu d’établir une interaction claire entre les livres de comptes et les rapports soumis à la Banque.
  • Le compte désigné est tenu conformément aux dispositions des accords de financement applicables et des règles et procédures de la Banque.
  • Les comptes du Projet ont été préparés sur la base de l’application systématique des normes du Système Comptable OHADA et donnent une image fidèle de la situation financière du Projet à la fin de chaque exercice ainsi que des ressources reçues et des dépenses effectuées au cours de l’exercice clos à cette date.
  • La performance financière globale du Projet est satisfaisante ;
  • Les actifs immobilisés du Projet sont réels et correctement évalués et le droit de propriété du Projet ou des bénéficiaires sur ces actifs est établi en conformité avec l’accord de financement ;
  • L’état de rapprochement entre les montants sous la rubrique « Fonds reçus des bailleurs de fonds du Projet » et les montants encaissés au titre des décaissements des bailleurs de fonds ont été correctement préparés et présentés en annexe aux états financiers du projet. Cet état de rapprochement devrait indiquer le mode de décaissement (Avance sur Compte Désigné, réapprovisionnements par relevés de dépenses, paiements directs, etc.).
  • Les Rapports financiers Intermédiaires (RFI), établis trimestriellement, sont complets et le contenu des rapports (les soldes courants et/ou cumules) sont les mêmes qu’aux soldes tel que dans les états financiers du projet à la fin de chaque trimestre. Ainsi que si les comparatifs du budget sont bien en accord avec le budget annuel du projet.
  • Les biens acquis dans le cadre du projet sont convenablement conservés et sont utilisés dans le cadre prévu pour la réalisation des objectifs du projet.
  • Les dépenses inéligibles[2] dans les demandes de remboursement de fonds identifiées lors de l’audit ont été remboursées au Compte Désigné. Ces dépenses feront l’objet d’une note séparée dans le rapport d’audit.
  • Les diligences de clôture de projet spécifiques aux projets financés par la Banque Mondiale sont implémentées en conformité avec les directives de cette dernière. (Les diligences sont à proprement dire effectué par l’unité d’exécution du projet lui-même, et non par l’auditeur externe qui n’en effectue que la revue, selon les stipulations de l’accord de crédit) Un paragraphe résumant l’essentiel des diligences de clôture est décrit ci-après à l’annexe 1. L’évaluation de la mise en œuvre de ces diligences fera l’objet d’une note séparée dans le rapport d’audit.

A l'issue de cette mission, l’auditeur émettra plusieurs lettres d’opinion dans le cadre de l’exécution de l’audit des états financiers du Projet qui comprendront les comptes annuels et le tableau des emplois et ressources de la période et feront des recommandations pratiques pour l'amélioration du contrôle interne.

En conformité avec les normes de l’IFAC, l’auditeur devra accorder une attention particulière aux points suivants:

 

  1. Fraude et Corruption : Conformément à la norme ISA 240 (Prise en compte du risque de fraude et d’erreur lors de l’audit des comptes), l’auditeur devra identifier et évaluer les risques de fraude, obtenir ou fournir des preuves d’audit suffisantes d’analyse de ces risques et traiter de manière appropriée les fraudes identifiées ou suspectées.

 

  1. Lois et Règlements : En élaborant l’approche d’audit et en exécutant les procédures d’audit, l’auditeur devra évaluer la conformité de l’Unité de Coordination du Projet avec les lois et les règlements qui pourraient affecter significativement les états financiers comme requis par la norme ISA 250 (Prise en compte du risque d’anomalies dans les comptes résultant du non-respect des textes légaux et réglementaires).

 

  1. Gouvernance : La communication avec les responsables du Projet en charge de la Gouvernance des points d’audit significatifs en conformité avec la norme ISA 260 (Communication sur la mission avec les personnes en charge de la Gouvernance).

 

  1. Risques : Dans l’objectif de réduire les risques d’audit à un niveau relativement faible, l’auditeur mettre en œuvre les procédures d’audit appropriées en réponse aux risques d’anomalies identifiés à l’issue de son évaluation. Cela en conformité avec la norme ISA 330 (Procédures d’audit mises en œuvre par l’auditeur à l’issue de son évaluation des risques).

 

  1. États financiers du projet :

            L’auditeur doit obtenir une opinion indépendante sur la sincérité et la régularité des états financiers. Le rapport de l’auditeur, comprenant la réponse du Service de Gestion des projets (SGP) à l’auditeur, doit être soumis à la Banque au plus tard 6 mois après la date de clôture de l’exercice concerné.

            Les états financiers du projet seront vérifiés chaque année et couvriront tous les aspects du projet, ainsi que les emplois des fonds et les dépenses engagées. L’audit portera également sur les opérations financières ainsi que les systèmes de contrôle interne et de gestion financière et comportera un examen détaillé des relevés de dépenses, du Compte Désigné et du Compte de projet pour les fonds reçus respectivement des bailleurs de fonds et les dépenses effectuées au cours de l’exercice clos aux mêmes dates. 

           

Les états financiers du projet devraient comprendre :

  • un état des ressources (fonds reçus de la Banque, d’autres bailleurs de fonds et les fonds de contrepartie) et emplois (dépenses engagées au cours de l’exercice par source de financement, composantes, grandes rubriques et par catégories) ;
  • Une situation patrimoniale indiquant les fonds cumulés du projet, les soldes bancaires, les autres actifs et passifs du projet.
  • les notes aux états financiers reprenant les principes comptables utilisés et présentant une analyse détaillée et expliquée des principaux comptes ;
  • Une liste complète de tous les équipements achetés, incluant les dates d’achat, la valeur et l’état de chaque immobilisation.
  • Un état de rapprochement entre les montants indiqués sous la rubrique «fonds reçus de la Banque pour le projet» et les montants enregistrés au titre des décaissements de la Banque avec précision du mode de décaissement (comptes désignés, paiements directs, engagements spéciaux ou remboursements).

 

  1. Relevés de dépenses :

            L’auditeur est tenu de vérifier, outre les états financiers des du projet, tous les relevés de dépenses présentés à l’appui des demandes de retrait de fonds. Les auditeurs doivent vérifier toutes les demandes soumises à la Banque par l’Emprunteur. Il doit procéder à tous les contrôles et vérifications qu’il juge nécessaires en la circonstance. Il devra examiner ces dépenses avec soin pour déterminer si elles sont admissibles au regard des accords de financement et eu égard, si nécessaire, au document d’évaluation du projet. Lorsqu’il est établi que des dépenses non éligibles ont été incluses dans les demandes de retrait de fonds et remboursées, l’auditeur devra l’indiquer. Il conviendra de présenter en annexe aux états financiers du projet une liste des différentes demandes de retrait de fonds sur présentation de relevés de dépenses en spécifiant le numéro de référence et le montant correspondant. Le montant total des retraits effectués au vu de relevés de dépenses devrait être inclus dans l’état de rapprochement global des décaissements de la Banque décrit précédemment.

  1. Compte désigné :

            Dans le cadre de l’audit des états financiers du Projet, l’auditeur devra analyser les transactions du Compte Désigné qui incluent normalement :

  • Les avances reçues de la Banque Mondiale ;
  • Les reconstitutions du Compte Désigné soutenues par les demandes de remboursement de fonds ;
  • Les intérêts éventuellement générés sur le compte qui appartiennent au Projet ;
  • Les retraits relatifs aux dépenses du Projet.

Pour cela, un état de justification de l’utilisation des comptes désignés et l’opinion de l’auditeur y relatif doivent faire partie du rapport d’audit.

L’auditeur accordera une attention particulière à la conformité des soldes du Compte Désigné à la clôture de l’exercice fiscal avec les procédures de la Banque Mondiale. L’auditeur examinera l’éligibilité des transactions financières couvrant la période sous revue et les soldes des fonds à la clôture de l’exercice fiscal en conformité avec les dispositions de l’accord de financement et de la lettre de décaissement. Il examinera l’adéquation du système de contrôle interne en fonction du mécanisme de décaissement. Il convient de noter que les conditions de gestion des Comptes Désignés sont décrites dans les sous section 5.3 de l’accord de financement et paragraphe I de la lettre de décaissement.

 

L’auditeur examinera l’éligibilité et l’exactitude :

 

  • Des transactions financières durant la période sous revue ;
  • Des soldes des comptes à la clôture de l’exercice sous revue :
  • De l’utilisation du Compte Désigné en conformité avec l’accord de financement ;
  • De l’adéquation du contrôle interne avec le mécanisme de décaissement.

 

  1. Comptes du projet :

            L'auditeur est tenu de vérifier également, les mouvements de fonds sur le Compte de chaque financement sur la base des états de rapprochement préparés par le SGP.

            L’auditeur doit se faire une opinion sur le respect des procédures des bailleurs de fonds et du Gouvernement et sur le solde du Compte Désigné et du Compte de Projet en fin d’exercice. Il doit chercher à établir si les transactions financières effectuées pendant la période considérée, de même que les soldes à la fin de cette période, étaient admissibles et correctes, vérifier si le Compte Désigné et le Compte de Projet ont été gérés et utilisés conformément aux accords de financement et les procédures de l'Emprunteur et si les contrôles internes applicables à ce mode de décaissement sont adéquats.

            Les états de rapprochement du Compte Désigné et du Compte de Projet dûment préparés par le SGP devront obligatoirement accompagner l’opinion de l’auditeur sur l'utilisation des ressources qui y ont transitées.

 

  1. Système de contrôle interne :

            L’auditeur est tenu de procéder à un examen exhaustif et approfondi du système de contrôle interne allant au-delà de la revue standard qu’il effectue normalement dans le cadre d’un audit classique. Le but de cet examen est d’obtenir une compréhension suffisante des règles et procédures de gestion administrative, comptable, financière et budgétaire en place et vérifier que ces règles et procédures sont adéquates et fiables, mises en application et fonctionnent correctement. L’auditeur appréciera plus particulièrement : i) les systèmes comptables et d’information pour déterminer s’ils sont adéquats ; et ii) la capacité du personnel comptable et financier à gérer efficacement le programme. Les conclusions de cet examen seront consignées dans un rapport séparé (Lettre à la Direction) à l’attention du SGP dans lequel il rendra compte de toutes les faiblesses et autres défaillances du système, évaluera les risques liés aux défaillances du contrôle interne et fera des recommandations pratiques et pertinentes pour son amélioration. La lettre à la direction couvrira et ne sera pas limitée aux :

  • Commentaires et observations sur les dossiers, systèmes et contrôles comptables examinés pendant l’audit ;
  • Carences particulières et les points faibles des systèmes et des contrôles, et présentera des recommandations en vue de leur amélioration.
  • Degré de conformité à chacune des clauses financières de l’accord de financement et présentera des commentaires, le cas échéant, sur les facteurs internes et externes affectant le respect de ces clauses ;
  • Les problèmes de communication identifiés durant l’audit susceptibles d’avoir un impact significatif sur l’exécution du Projet ;
  •  Les commentaires sur la résolution des anomalies et réserves
  • Les commentaires sur les recommandations non exécutées des rapports d’audit précédents ; Questions qui auront attiré leur attention durant l’audit parce qu’elles pourraient avoir un effet notable sur l’exécution du programme.
  1. Résultat de l’audit :

            Pour chaque projet, la mission d’audit donnera lieu à la préparation des trois rapports suivants :

  • Le Rapport d’audit qui devrait comprendre une opinion professionnelle explicite sur les points suivants, à savoir si (i) les États Financiers du Projet donnent une image fidèle de la situation du Projet ; (ii) la conformité à l’accord de financement et aux règles, procédures et directives de la Banque (iii) les dépenses remboursées sur la base des Relevés de Dépenses sont éligibles au financement de la Banque et inscrites aux EFP ; et (iv) le Compte Désigné a été utilisé exclusivement pour le paiement des dépenses autorisées telles qu’elles sont inscrites aux EFP. 

Les auditeurs tiendront compte des obligations statutaires et autres critères de divulgation et comptabilité stipulés dans l’Accord de Financement et mentionneront dans le rapport toute exception y afférente ainsi que son impact sur les EFP.

  • Le Rapport sur le Contrôle Interne (Lettre à la direction), qui fera rapport à la direction de tout problème important portant sur la comptabilité et les procédures de contrôle relevé dans le cadre de la revue des mécanismes de contrôle interne du SGP et du projet, ainsi que  du risque qui y est associé. La lettre, ainsi que les réponses de la direction, et les recommandations visant à corriger la situation et les insuffisances, seront mises à la disposition du SGP en temps opportun. En annexe à la lettre à la direction l’auditeur indiquera si les recommandations faites dans la lettre précédente ont été prises en considération par le SGP et de quelle manière.
  • L’Avis de Revue Trimestrielle, En plus de l’audit annuel du Projet, une revue trimestrielle des Rapports Financiers Intermédiaires (RFI) est requise. Un avis professionnel explicite si les RFI du Projet donnent une image fidèle de la situation du Projet à la clôture de chaque trimestre.

L’opinion sera principalement sur les RFI, cependant l’auditeur devra mentionner dans un paragraphe explicatif dans son avis si les données dans les rapports financiers s’accordent avec les rapports de progrès physiques et les rapports de passation de marché du projet.

  1. Irrégularités et pratiques frauduleuses :

            Le Service de Gestion des Projets veillera à établir et maintenir un système adéquat de contrôle interne.  Il sera également chargé de veiller au respect des réglementations statutaires et autres ainsi que de la prévention et détection des irrégularités, notamment les pratiques frauduleuses. Quoique les auditeurs ne soient pas spécifiquement chargés de détecter de tels cas, l’audit sera planifié et mené de manière à ce que les auditeurs soient raisonnablement en mesure de découvrir des déclarations matérielles erronées dans les comptes résultant d’irrégularités, notamment les pratiques frauduleuses ou infractions aux réglementations.

            Les auditeurs adresseront sans délai au représentant désigné, au SGP, et à la Banque mondiale un rapport écrit faisant état des faiblesses, fraudes, irrégularités ou défaillances comptables importantes notées au cours du déroulement normal de leur mandat.

  1. Accès :

            Les auditeurs auront accès aux livres, comptes, reçus, Accord de Don, Accord de Projet et Lettres Supplémentaires connexes, Document d’Évaluation de Projet, correspondance, et tout autre document se rapportant au Projet ainsi qu’à toute information et explication qu’ils jugent nécessaires à la bonne exécution de leurs tâches et obligations.

            En outre, les auditeurs obtiendront copie des publications de la Banque mondiale dont le SGP doit tenir compte, notamment : (i) le Manuel de Comptabilité générale, Information financière et Audit ; (ii) le Manuel de gestion financière du projet ; (iii) les Directives relatives à la passation des marchés, et (iv) les Directives sur l’établissement des rapports de suivi financier.

            En certaines occasions, les représentants de la Banque mondiale peuvent souhaiter rencontrer les auditeurs du projet dans le cadre d’une visite au cabinet d’audit, examiner les dossiers de travail, et discuter les travaux accomplis et conclusions arrêtées par les auditeurs.  L’auditeur ne doit en aucune manière limiter l’accès à l’information et répondre à toutes les questions soulevées par le représentant de la Banque mondiale. Une discussion formelle sera organisée par l’intermédiaire du bureau ou représentant désigné du Projet.  La Banque mondiale se réserve ce droit au cours de la réalisation de l’audit ainsi qu’au cours des deux années qui suivent le contrat d’audit.

 

  1. Points Généraux

 

Les états financiers incluant le rapport d’audit, la lettre de contrôle interne et la réponse de la Coordination du Projet devront parvenir à la Banque dans six mois après la clôture de l’exercice fiscal sous revue.

 

Conformément aux procédures de rotation des auditeurs mises en place, le mandat de l’audit n’est pas renouvelable.

 

L’auditeur soumettra le rapport à l’agent désigné du Projet (exemple : Coordonnateur) plutôt qu’à tout autre employé membre Projet. Cet agent transmettra 2 copies des rapports d’audit report accompagnés des états financiers à la Banque incluant la lettre de contrôle interne.

 

Il est extrêmement souhaitable que l’auditeur ait pris connaissance des directives sur l’établissement ( 30 juin 2003) des rapports financiers et la révision des comptes des projets financés par l’IDA qui récapitulent les exigences en matière de préparation de rapports financiers et d’audit: L’auditeur consultera également les Directives en passation de marchés de la Banque Mondiale. L’auditeur devra aussi prendre connaissance du Manuel des décaissements de la Banque mondiale (mai 2006). Ces documents lui seront fournis par le Chargé de Projet ou sur le site Internet de la Banque.

 

  1. Composition et profils de l’équipe d’audit :

La mission sera réalisée par un cabinet (firme) d’audit et d’expertise comptable indépendant faisant profession habituelle d’auditer les comptes, agréé à Djibouti ou régulièrement inscrit au tableau d’un ordre d’experts-comptables reconnu au plan international par l’IFAC ou la FIDEF. Il est important de noter que, un cabinet ayant participé aux mêmes projets avec le même bailleur au cours des trois dernières années n'est pas éligible à candidater.

Le personnel clé de la mission devra comporter au moins (i) un Expert Comptable Diplômé justifiant d’au moins 7ans  d’expérience d’audit financier et ayant une bonne connaissance des procédures de gestion fiduciaire et audits des projets financés par des bailleurs de fonds multilatéraux -  des expériences avec des projets Banque Mondiale seront un atout, (ii) un Chef de mission ayant au moins un diplôme niveau (BAC + 5 ou plus) en audit, comptabilité et justifiant d’une expérience de 10 ans au moins d’audit financier, (iii) un vérificateur  justifiant d’une expérience de cinq (05) ans au moins en cabinet d’audit, et (iv) un Spécialiste en passation de marchés ayant au moins un diplôme niveau (BAC + 5 ou plus) et justifiant d’une expérience de cinq (05) ans au moins dans l’audit de la passation de marchés des projets financés par des bailleurs de fonds – des expériences avec  la Banque mondiale seront un atout.

  1. Durée de la mission :

La durée de CHAQUE mission est estimée à dix (10-15) jours, commencera au maximum dix (10) jours après la notification de l’attribution du contrat, et se terminera à la présentation de la version provisoire du rapport d’audit. La mission sera réalisée sur la base d’un contrat de deux ans. La reconduction à la deuxième année en fonction de la bonne satisfaction du client et de la Banque Mondiale.

  1. Rapports :

À la fin des travaux de l’audit, cinq (05) exemplaires du rapport en version provisoire et une (01) version numérique seront présentés au Service de gestion du projet.

L'auditeur transmettra au Service le rapport final en dix (05) exemplaires et en version électronique, sous un délai ne dépassant pas les 10 jours.

 

… fin des TdR

 

 

 

Annexe : Procédé de révision de Relevé des Dépenses (RDD)

 

 

 

La Banque a pour politique d’exiger que le projet soit supervisé car elle veut s’assurer que les fonds sont exclusivement utilisés aux fins pour lesquelles le prêt a été accordé, que les principes d’économie et d’efficience sont respectées et que l’objectif de développement durable du projet est dûment pris en compte.

Selon la méthode de déboursement par transaction, les fonds du crédit sont dépenses sur la base des RDD pour les dépenses inférieures à un seuil établi par l’accord de légal de chaque projet. La révision des RDD permet de s’assurer de l’éligibilité des dépenses, l’adéquation et la suffisance des documents, ainsi que l’application de procédures de contrôles minimum dans l’établissement des RDD.

Les objectifs de cette révision sont de garantir que les fonds déboursés sous les RDD sont uniquement utilisés aux fins attendus conformément aux accords légaux, et également de minimiser toute possibilité d’abus. Cette révision inclut :

  • Déterminer si les niveaux de révisions et d’approbation à l’intérieur du système de contrôle en ce qui concerne le déboursement des RDD sont adéquats ;
  • Déterminer si les procédures de RDD sont correctement utilisées en accord avec les accords légaux du projet ;
  • Déterminer si le projet maintient une documentation adéquate permettant de soutenir les réclamations pour les déboursements envoyés à la Banque basés sur les RDD ;
  • Vérifier que les dépenses sont éligibles pour le financement par la Banque Mondiale et sont correctement comptabilisées et reportées de point de vue catégories de déboursement ainsi que les pourcentages de déboursement exacts en conformité avec l’accord de crédit ;
  • Identifier toute dépense inéligible, remise en question ou non justifiée, et le cas échéant recommander toute action de suivi, et ;
  • Proposer toute amélioration possible des pratiques de gestion financière du projet suite à toute déficience rencontrée durant le projet.

Le procédé de révision des RDD consiste en :

  • Obtenir les demandes de retrait de fonds (DRF) sur la base des RDD, et sélectionner un échantillon pour révision sur place. L’échantillon sélectionné de RDD devra être choisi parmi la liste des DRF disponible au système « Client Connection » de la Banque – le système informatique de déboursement de la Banque est également un autre moyen d’obtenir des informations sur les DRF. La sélection de l’échantillon devra être basé sur (i) la nature, la taille et le nombre de contrats estimés en dessous du seuil de RDD ; (ii) l’expérience avec le projet en particulier ; et (iii) une période raisonnable accordée à la révision et une considération des coûts effectifs. Généralement, au moins 40?s dépenses basées sur le RDD devraient être révisées. Le nombre de transactions et le montant des dépenses doivent être pris en considération[3].
  • Révision des procédures de contrôle interne concernant les déboursements sur la base des RDD. Le réviseur devra prendre en considération les contrôles et documents suivants dans le cas où les contrôles s’avèrent insuffisants :
  • Une révision de la documentation. La documentation (les pièces justificatives) de l’échantillon des DRF sélectionnées est révisée. Les documents minimums justifiant les paiements sont (a) une preuve de demande (documents de passation de marché, (b) une preuve de réception et (c) une preuve de demande.
  • Vérifier l’éligibilité des dépenses. La révision détermine si les dépenses sont justifiées et sont éligibles pour le déboursement de la Banque conformément aux accords légaux.

 

 

Révision du RDD

 

 

Sommaire des résultats

 

 

Numéro du projet : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Crédit N° : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Don N° : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Période des dépenses : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Date de révision : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

 

 

Partie N° 1 : Sélection des RDD

 

N° de transaction[4]

N° de Demande

de DRF

N° de page de RDD

N° de l’item dans le RDD

Montant

Description des dépenses

Constatations

et commentaires

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partie N° 2 : Sommaire des dépenses remises en questions et non justifiées

 

Numéro de Transaction

Montant

Constatations

Recommandations et actions de suivi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La revue détaillée des transactions comptables

 

 

 

 

Date : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Révisé par : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

 

 

Partie A : information de référence des RDD

 

Numéro de crédit / don.

 

Nom du projet.

 

Numéro de l’application.

 

Numéro de page du RDD / Num. de l’item.

 

Montant de la transaction.

 

Catégorie de déboursement.

 

Période du signalement.

 

Description des dépenses.

 

 

 

 

Partie B : Liste et résultat de la revue de chaque transaction comptable

 

 

Description des documents

Disponible

(Oui, Non, NA)

Acceptable

(Oui, Non, NA)

1

Documents de passation de marché.

 

 

2

Commande / contrat de l’achat.

 

 

3

Lettre de garantie.

 

 

4

Facture du Fournisseur et/ou certificat d’origine.

 

 

5

Documents de douanes.

 

 

6

Certificats du sous traitant ou certificat/facture du consultant.

 

 

7

Autres preuves de réception des biens ou services.

 

 

8

Autorisation pour le paiement.

 

 

9

Preuve de paiement.

 

 

10

Pièces et journal comptable.

 

 

 

 

Conclusion :

1) Les dépenses sont-elles éligibles pour un financement de la Banque ? (O/N).

2) Les dépenses sont-elles correctement justifiées (O/N).

3) Commentaires et recommandations.

  •  

… fin de l’annexe

 

 

 

 

 

Annexe 1 : Suivi Diligences de clôture

 

Opérations

Délai

Responsable

Commentaires Auditeur

1

Etablissement du dernier PTBA ne retenant pour le bailleur que les activités pouvant être entièrement réalisées et réceptionnées

Début exercice

 

UGP

 

2

Inventaire général du patrimoine du projet et établissement de la liste des biens à transférer à l’Etat

Fin période de clôture

UGP

 

3

 

 

Autres procédures de clôture : gestion des contrats au moment de la clôture :

Le projet est responsable de la gestion et du suivi de tous les contrats requis dans le cadre de l’exécution du projet :

  • S'assurer que les paiements sont effectués sur tous les contrats achevés à la date de clôture
  • Résoudre les problèmes contractuels au plus tard à la date limite de décaissement
  • Tenir informée l'équipe de la Banque Mondiale informée des enjeux majeurs

Fin période de clôture

UGP

 

4

Elaboration des états financiers de clôture du projet :

Les états financiers de clôture du projet doivent intégrer comme charges à payer :

  • L’ensemble des livraisons intervenues avant la clôture mais non encore payées ;
  • Les honoraires de l’auditeur externe dont le rapport est attendu dans les deux mois suivant la clôture du projet.
  • Les frais de clôture des comptes désignés, le cas échéant.

Le bailleur doit être informé de l’existence de ces charges à payer afin de doter des provisions de trésorerie avant la clôture des décaissements notamment si le besoin de financement correspondant ne peut être couvert à partir des fonds disponibles dans les comptes désignés.

Dans le mois suivant la clôture du projet

UGP/RAF

 

5

Préparation du rapport de clôture du projet

6 mois après la date de clôture

UGP

 

6

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dispositions spéciales : Ouverture du compte séquestre

Lorsque les frais d’audit sont des dépenses éligibles pour le projet et que l’audit est achevé et facturé avant la date limite de décaissement, le projet peut demander le remboursement des coûts d’audit encourus dans une demande de retrait.

Des dispositions spéciales peuvent être nécessaires pour le paiement des frais de l’audit final à partir du compte de financement (compte séquestre, par exemple) si l’audit doit être réalisé après la date limite de décaissement. Pour que les frais de l’audit final puissent être retirés du compte de financement

  1. Le projet doit signer un contrat concernant cet audit final avant la date de clôture,
  2. Le contrat devrait être établi pour une somme forfaitaire ou un prix fixe et stipuler que l’audit final doit être achevé dans un délai de six mois à compter de la fin de l’exercice fiscal au cours duquel le dernier décaissement a été effectué au titre du financement

Le paiement peut être versé dans un compte séquestre ouvert par l’emprunteur auprès d’une banque commerciale avant la date limite de décaissement. La procédure d’ouverture d’un compte séquestre est décrite comme suit :

  • Une lettre d’accord concernant l’ouverture d’un compte séquestre est signée entre le Projet et la banque commerciale jugée acceptable par la Banque. Cette lettre d’accord devrait indiquer la somme forfaitaire convenue pour payer l’audit ou la portion non réglée de celui-ci, si une avance a été versée, conformément au contrat relatif à l’audit final, et définir les responsabilités respectives de la banque commerciale et du projet.
  • Celui-ci peut déposer le montant convenu dans le compte séquestre à partir du compte désigné à partir du compte désigné, si le solde restant est suffisant, ou soumettre une demande de paiement direct pour que la Banque dépose directement ce montant dans le compte séquestre. Le paiement doit être versé au plus tard à la date limite de décaissement.
  • La banque commerciale paie l’auditeur lorsque l’audit a été achevé et accepté par le Projet. Ce dernier devrait conserver une copie de la facture et du reçu délivré par l’auditeur et rembourser à la Banque tout montant déposé dans le compte séquestre qui dépasser le montant effectivement versé.

Après l’ouverture du compte séquestre, le Projet devrait envoyer à la Banque une demande de retrait, accompagnée de pièces justificatives, dont une copie du contrat signé, du cahier des charges de l’audit et de la lettre d’accord.

Avant la date limite de décaissement

UGP

 

7

Réalisation de la dernière mission d’audit et présentation du rapport

 

 

Dans les deux mois suivant la date de clôture

Auditeur externe

 

8

Justification des soldes des comptes bancaires et transfert au bailleur de fonds des reliquats non utilisés localement

Responsabilités du projet avant la date de clôture :

Confirmer la mise en place d’un « délai de grâce » - cf. lettre de décaissement - OU que la Banque a envoyé un avis prévoyant une période maximale de 4 mois, selon le cas.

Gérer le recouvrement du compte spécial / du compte désigné en tenant compte des flux de trésorerie

S’assurer qu’à tout moment le solde indiqué sur Client Connection comme solde non documente correspond à la comptabilité du projet, sinon se rapprocher du service de décaissement au plus tôt pour effectuer un rapprochement des états financiers

Si les frais d’audit sont financés par le prêt, assurez-vous que le contrat à prix fixe est en place pour l’audit final et que des dispositions sont prises pour le paiement

S'assurer que des dispositions appropriées sont prises pour le paiement des retenues de garantie dans le cadre de garanties allant au-delà de la date de clôture

Résoudre toutes les questions contractuelles

Informer l'équipe du TTL de tout problème important de contrat non résolu

 

Responsabilités du projet avant la date limite de décaissement :

Assurer le recouvrement complet du compte spécial / du compte désigné

Se rapprocher des agences Nations Unies pour la justification complète et/ou remboursement des montants avancés dans le cadre des contrats UN

S'assurer que les dépenses réclamées près de la date de clôture sont admissibles (services rendus, marchandises reçues, travaux finalisés à la date de clôture)

Veiller à ce que toutes les demandes de retrait, y compris les pièces justificatives relatives à l'utilisation des avances antérieures, soient reçues par la Banque au plus tard à la date limite de décaissement

 

Responsabilités du projet dans les 2 mois qui suivent la date limite de décaissement :

Rembourser tout solde non documenté restant dans le compte désigné / Compte Agence Nations Unies à la Banque mondiale dès que possible

Dans la mesure du possible, assurez-vous que l'audit est terminé et que les honoraires finaux sont payés

 

Remarques :

1. S'il n'y a pas de période de grâce et si le projet en a besoin, vous devez en faire la demande au Chargé de Projet.

 

2. Les marchandises achetées près de la date de clôture auront besoin de factures et de bons de livraison soumis comme documentation complète. Il en est de même des dépenses payées après la date de clôture ; pendant la période de grâce. Une bonne pratique est de soumettre ces dépenses avec une note signée du coordonnateur du projet qui confirme que les biens/service/travaux ont bien été reçus/rendus/achevés au plus tard à la date de clôture.

 

3. Après la date limite de décaissement, aucune autre demande ne sera traitée. Il est très important que les projets soumettent la demande de décaissement finale bien avant la date limite de dépôt des demandes afin de tenir compte de tout problème potentiel avec cette demande.

 

4. Toute avance de compte désignée en cours doit être remboursée au plus tard dans les 2 mois qui suivent la date limite de décaissement ou alors le projet va être considéré comme caduque ce qui pourrait impacter négativement tous les autres projets du pays. Il en est de même des montants avancés aux Agences des Nations Unies.

 

5. Si le projet nécessite un ralentissement du le processus de recouvrement, veuillez-vous rapprocher du Chargé de Projet, en copiant le personnel des décaissements. Vous devrez expliquer pourquoi le recouvrement doit être retardé et comment le compte désigné peut être recouvré avant la fin de la période de grâce. La Banque préférerait que la plupart des paiements soient effectués à partir du compte désigné plutôt que de nombreuses demandes de paiement direct présentées lors de la clôture du prêt. L'accent doit être mis sur la bonne gestion des flux de trésorerie.

 

6. Si un projet n'est pas entièrement décaissé, l'emprunteur / bénéficiaire peut demander une prolongation de la date de clôture- se rapprocher du chargé de Projet pour les demandes d’extension-. Si l'extension de la date de clôture est approuvée et traitée, les montants déjà recouvrés peuvent être reversés dans le compte désigné lorsqu'une demande d’avance est soumise.

 

A l’issue de la mission d’audit

UGP

 

9

Evaluation des acquis et émission du rapport final de réalisation du projet

Après réception du dernier rapport d’audit

Bailleur de fonds/

Gouvernement

 

10

Transmission des biens et des archives du projet au Gouvernement

 

 

Après évaluation des acquis du projet

 

UGP

 

11

Suivi des retenues de garantie jusqu’à leur échéance

Les retenues de garantie sont des fonds retenus par un contractant par le projet en attendant l'achèvement de la période de garantie du contrat ou jusqu'à une autre date spécifiée (par exemple, un an à compter de la date de la facture originale). On parle de "Sécurité de performance"

Eligibilité au décaissement lorsque la période de garantie dépasse la date de clôture :

Contrat pour travaux achevés et travaux acceptés provisoirement à la date de clôture

Le contrat prévoit l'option de remplacer la retenue de garantie par une garantie bancaire à la demande ou toute autre garantie de bonne exécution appropriée

La prorogation de la date de clôture peut être envisagée pour permettre la constitution d'une garantie bancaire

Procédures de réclamation des retenues de garantie :

Le projet obtient une garantie bancaire

Le projet envoie une demande de retrait avec copie de la garantie bancaire et preuve d'acceptation provisoire

À la fin de la période de responsabilité, le projet conserve une copie de la certification de l’accomplissement des travaux

Le projet rembourse tout montant retiré qui excède le montant des dépenses éligibles.

 

Après émission du rapport de clôture du projet

Gouvernement

 

12

Evaluation des impacts du projet

A tout moment après la clôture

Gouvernement ou bailleur avec l’accord du gouvernement

 

13

Restitution des garanties

 

A tout moment

 

UGP

 

14

Suivi et clôture des licences en cours jusqu’au au xxxxxxx

(xxxxxxx = date de cloture)

Etablir un état de suivi des licences et leurs dates d’expiration

A la clôture

 

UGP

 

15

PROCEDURE SPECIALE: PAIEMENT DES RETENUES DE GARANTIE POUR LESQUELS LA PÉRIODE DE GARANTIE VA AU-DELÀ DE LA DATE DE CLÔTURE

Les retenues de garantie sont des fonds retenus par un contractant par le projet en attendant l'achèvement de la période de garantie du contrat ou jusqu'à une autre date spécifiée (par exemple, un an à compter de la date de la facture originale). On parle de "Sécurité de performance"

Eligibilité au décaissement lorsque la période de garantie dépasse la date de clôture :

  • Contrat pour travaux achevés et travaux acceptés provisoirement à la date de clôture
  • Le contrat doit prévoir l'option de remplacer la retenue de garantie par une garantie bancaire à la demande ou toute autre garantie de bonne exécution appropriée. (Il faut donc prévoir un avenant)

 

 

 

UGP

 

16

Plan de gestion de la période de grâce : La mission recommande dès à présent la formulation d’un plan de gestion de la période de grâce surtout eu égard l’arrêt de la prise ne charge des frais de fonctionnement du projet à partir de la date de la clôture.

 

Doit être finalisé avant la clôture

 

 

 

 

-------------------------

 

[1]              Dépendant de la complexité des activités de passation de marchés, l’auditeur intégrera dans son équipe, des experts techniques durant toute la durée du contrat. Dans un tel cas, l’auditeur se conformera aux dispositions de la norme ISA 620: Utilisation des travaux d’un expert. La nécessité d’utiliser les travaux d’experts devraient être portée suffisamment à l’avance à l’attention de l’emprunteur et de la Banque Mondiale pour un agrément mutuel et des avis appropriés.

[2]  Pour rappel, selon les directives de la Banque, les dépenses inéligibles comprennent ce qui suit :

    • Les dépenses non couvertes par les descriptions de projet et qui sortent du cadre des définitions de l'accord de financement ;

    • Les dépenses déclarées inéligibles suite à des audits et/ou supervisions ;

    • Les dépenses non couvertes par le projet et les catégories de dépenses (décrites) dans l'accord de financement ;

    • Les dépenses dont le processus d’acquisition n’est en conformité, ni avec le plan de passation de marchés, et/ou les procédures de passation des marchés convenues de la Banque ;

    • Les dépenses effectuées avant la date d’établissement légal de l'accord juridique ou, pour les projets comportant des dispositions de financement rétroactif, avant la date antérieure spécifiée dans l'accord de financement

    • Les paiements effectués pour les dépenses engagées après la date de clôture, sauf accord explicite et contraire avec la Banque ;

    • Les dépenses pour lesquelles l'emprunteur a été incapable de fournir des pièces justificatives suffisantes et appropriés.

[3]              Une DRF souvent contient plusieurs pages de RDD et chaque page contient une ou plusieurs transactions. Soit le numéro de la page ou le numéro de la transaction pourrait être la base de sélection

[4]        « Numéro de transaction » indique le numéro attribué à l’item sélectionné pour révision. Il est créé uniquement pour la révision du RDD et n’apparaît pas dans le RDD.

AVIS D INTENTION D’ATTRIBURION DE CONTRAT

  1. NOM ET ADRESSE DE L’UNITÉ D’EXÉCUTION DU PROJET PASSANT LE MARCHÉ/CONTRAT
  • Unité d’exécution du Projet d’Appui à la Résilience des Femmes et de leurs Communautés dans la lutte contre  la Violence Basée sur le Genre du Ministère de la Femme et de la Famille, Cité Ministérielle II, boulevard Hassan Gouled, Djibouti.
  1. INTITULÉ ET LE NUMÉRO DE RÉFÉRENCE DU CONTRAT ATTRIBUÉ
  • Recrutement d’un spécialiste en suivi évaluation
  • CONTRAT N°01/CS/MFF/PARVBG/2024
  1.  MÉTHODE DE SÉLECTION UTILISÉE 
  • Sélection de consultants individuels par mise en concurrence ouverte
  • Critères d’évaluation : qualifications et expérience du candidat dans le domaine
  1. NOMS ET RÉSULTAT DE L’ÉVALUATION   DE TOUS LES SOUMISSIONNAIRES

 

nom

eval1

eval2

eval3

moyenne

ibrahim maidaneh abdi

91

95

91

92

aboubaker ibrahim robleh

60

75

76

70

abdallah mohamed

60

65

61

62

ahmed mohamed aden

40

65

65

57

ahmed daher djama

65

40

50

52

hasna ibrahim

35

50

52

46

malyoun hersi hassan

30

50

45

42

houssein hamad badoul

45

48

30

41

 ibrahim ahmed djibril

30

45

32

36

issa mohamed ahmed

25

50

30

35

houssein moussa guedi

30

37

34

34

linda houmed bililis

30

25

30

28

aden omar

20

30

28

26

asma dirir hassan

25

25

26

25

hamadou moussa

20

20

25

22

abdoulmajid issa ibrahim

20

20

10

17

omar mahamoud

15

24

10

16

zeinaba loubak aden

20

14

10

15

ifrah ali bouh

18

15

9

14

nagad abdillahi djama

10

10

10

10

sabira ali

5

10

8

8

Malyoun ali Bouh

10

5

5

7

abdi issa farah

0

0

0

0

 

 

  1. NOM DU SOUMISSIONNAIRE RETENU :

 

  • Ibrahim Maidaneh Abdi